Égypte : libération de 5 proches d’un activiste résident aux États-Unis

Le militant américain d’origine égyptienne, Mohamed Soltan, a annoncé, dans la soirée du samedi, que les autorités égyptiennes ont libéré 5 de ses proches.

C’est ce qui ressort de sa publication sur sa page Facebook, en même temps que les médias américains annonçaient la victoire du candidat démocrate, Joe Biden, aux présidentielles.

« Grâce à Dieu, les autorités égyptiennes ont libéré mes 5 cousins germains après 144 jours de détention » a-t-il écrit sur son post.

Mohamed Soltan a indiqué qu’« ils ont été arrêtés suite à la plainte déposée aux États-Unis contre l’ancien premier ministre égyptien, Hazem el-Beblawi (juillet 2013-février 2014) ».

De son côté, Ahmad Saad, l’avocat égyptien de la famille, a déclaré, dans un communiqué que « le Parquet général de la sureté de l’Etat avait décidé (mardi) de libérer 5 des proches de Mohamed Soltan ».

Et de préciser qu’ « ils ont été arrêtés en juin dernier(…) à la suite d’une plainte déposée contre el-Beblawi auprès d’un tribunal américain ».

L’avocat égyptien a également signalé que « les libérés sont rentrés chez eux suite au retrait des accusations retenues contre eux (sans plus) ».

Au cours du mois dernier, 56 membres du Congrès américain avaient envoyé une lettre au président égyptien demandant la libération des détenus politiques, tandis que les Observateurs affirment que les politiques de Biden seraient plus strictes que celles de son prédécesseur Trump vis-à-vis des questions des droits de l’Homme en Egypte.

Le fils de Soltan a annoncé, en juin dernier, dans un communiqué, qu’il a déposé une plainte auprès d’un tribunal américain contre el-Beblawi en l’accusant, lui et d’autres responsables, de « torture » suite à son arrestation en Egypte, quelques années auparavant, en vertu de la loi américaine sur la protection des victimes de torture ».

Les autorités égyptiennes n’ont pas réagi vis-à-vis de la libération ni du procès. Toutefois, le Caire avait nié, lors de l’arrestation de Soltan, toutes les accusations nationales ou internationales de l’existence de torture dans ses locaux de sécurité ou encore ses prisons ainsi que la détention de prisonniers politiques ».

Le Caire avait libéré l’activiste Mohamed Soltan, 5 ans en arrière, à la suite de sa renonciation à la nationalité égyptienne, deux ans après son arrestation en aout 2013 et sa condamnation à 25 ans de prison dans l’affaire connue médiatiquement par « la salle des opérations de Rabaa ».

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