Égypte : Lors du 6ème anniversaire des massacres de «Rabia-El-Adaouïa», des ONG appellent à juger les responsables

Courrier arabe

À l’occasion du 6ème anniversaire des massacres de la place «Rabia-El-Adaouïa» en Égypte, Amnesty International a noté que les massacres constituaient un recul aigu dans le domaine des droites de l’homme au pays, dans un temps où l’Organisation Arabe des Droits de l’Homme a appelé les Nations unies à former une commission d’enquête, et à juger les responsable des violations.

«Magdalena Mughrabi», la directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International affirma, lors d’un communiqué diffusé mercredi que «les évènements sanglants du 14 aout 2013 marquaient le recul des conditions des droits de l’homme en Égypte», ajoutant que «l’assassinat de plus de 900 personnes par les forces de l’ordre égyptiennes qui dispersaient des sit-in opposants au coup d’état, dans les place de Rabia et d’al-Nahdha, affecte à ce jour, la société égyptienne qui n’arrive pas à s’en remettre des violations».

Elle expliqua que «le non jugement des responsables des meurtres a encouragé les forces de l’ordre à commettre des violations, sans se soucier des poursuites judiciaires, comme les enlèvements collectifs et les tortures fréquentes des détenus».

Mughrabi continua en signalant que «des dizaines de détenus en Égypte attendaient leur exécution, alors que plusieurs d’entre eux ont été arrêtés seulement pour avoir participé au sit-in», notant également que «des procès à défaut criminel ont été attribués à des personnes vivant à l’étranger, les plaçant dans l’incapacité de retourner chez eux».

Une enquête négligée 

De son côté, l’Organisation Arabe des Droits de l’Homme a appelé le secrétaire général des Nations unies à former une commission d’enquête, pour dévoiler les crimes commis en 2013 et juger le responsables.

«6 ans après les massacres des sit-in, les coupables sont en liberté, et personne n’a été accusé», dénonçant la négligence internationale et locale, et le fait qu’aucune enquête n’ait été ouverte au sujet de l’affaire.

Rappelons que les massacres de la place Rabia-El-Adaouïa avaient eu lieu du 14 au 16 août 2013, après le coup d’état de l’actuel président Abdel Fatah al-Sissi, le 3 juillet 2013, contre le président élu Mohamed Morsi.

Une dispersion sanglante qui a engendré selon le ministère égyptien de la Santé, 638 morts, dont 595 civils et 43 policiers, ainsi que 3 994 blessés, ce qui nie les ONG défendant des droits de l’homme.

D’ailleurs, les Frères musulmans affirment qu’il y aurait eu plus de 2 600 morts, et un nombre incalculable de blessés, en plus des centaines de personnes portées disparues

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