Égypte: Prisonniers en grève de la faim depuis la mort de Morsi

Courrier arabe

« Dans un complexe carcéral de Tora et du « Scorpion » au Caire, des détenus égyptiens ont entamé lundi 17 juin dernier une compagne de grève de la faim malgré l’intervention féroce de l’administration pénitentiaire », a rapporté le site « Al-Khalij Al-jadeed ».

Le site a ajouté que « le service pénitentiaire égyptien a expulsé 50 prisonniers vers la prison du « Scorpion 1″ après les avoir péniblement torturés ».

En dépit des exactions et des peines infligées par les pénitenciers, les détenus perpétuent leur jeûne de protestation.

Par ailleurs, le site a souligné que « les détenus ont été enfermés dans leurs cellules 24 heures sur 24 heures, privés de tout contact avec leurs familles et soumis à d’épouvantables conditions d’emprisonnement. Ils avaient l’impression d’avoir été enterrés vivants ».

Lundi, deux détenus sont décédés, l’un pour négligence médicale et l’autre pour des raisons inconnues après avoir été transféré à une prison disciplinaire.

A la lumière des violences physiques, de l’isolement et de l’absence totale des soins médicaux pour les prisonniers, les familles des détenus craignent de subir le même sort que celui des prisonniers décédés.

A ce sujet, Amnesty International a conclut qu’en Égypte, « les conditions de détention ont toujours été mauvaises, mais la cruauté délibérée de ces agissements témoignait du mépris généralisé des autorités égyptiennes à l’égard des droits humains et de la dignité humaine ».

« Le droit international prévoit que la torture physique et la détention à l’isolement ne peuvent être utilisées à titre de mesure disciplinaires qu’en dernier recours. Néanmoins, les autorités en Égypte l’emploient de façon cruelle et arbitraire », a enchaîné Amnesty International.

Rappelons que depuis le coup d’État contre l’ex-président Morsi en juin 2013, le gouvernement égyptien a élargi son champs d’incarcération notamment avec les membres des « Frères musulmans », ainsi que les partisans de Morsi, arrivant ainsi à retenir plus de 60 milles personnes en prison.

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