Égypte : Une large compagne d’arrestations contre des journalistes et des activistes

Courrier arabe

Une large compagne d’arrestation a été menée, mardi, par les forces de l’ordre, dans différents régions de l’Égypte, ciblant les journalistes, les avocats, et les militants pour les droits de l’homme.

«Les forces de l’ordre ont ciblés 19 compagnies et entités économiques dirigées secrètement par des responsables affiliés au mouvement terroriste des Frères musulmans, selon nos spécialistes, le montant des d’investissements de ses organismes suspects est estimé à un quart de milliard de livre égyptienne», avait annoncé un communiqué du ministère égyptien de l’Intérieur, qui signala l’arrestation de plusieurs suspects, citant en tête l’opposant «Zyad al-Alimi».

Le communiqué ajouta : «Les forces de l’ordre avaient démantelé le complot ennemi mit en place par les dirigeants des Frères musulmans, enfuit à l’étranger, en coordination avec leurs partisans au pays, y compris ceux qui prétendent représenter les Forces politiques civiles sous le nom (le plan espoir). Que nous suspectons de fournir un soutien financier à partir des gains des entités économiques, dans le but de s’en prendre à la nation et à ses organisations, pour la faire tomber en concordance avec les célébrations du 30 juin».

Selon les activistes et les militants égyptiens, cette large compagne, qui suscita une vague de colère sur les réseaux sociaux, «explique la peur éprouvée par le régime vis-à-vis du déclenchement d’un mouvement de contestation populaire, que soit à l’ombre des décisions prévues pour l’augmentation des prix du pétrole et des marchandises prévues début juillet, ou à l’ombre de la participation égyptienne au sommet de Manama, et du rôle principal qu’il joue pour soutenir l’Accord du siècle».

Cette action intervient au milieu de critiques internationaux, au sujet des violations des droits de l’homme en Égypte, et du grand nombre de détenus politiques au pays, dans un temps où les autorités égyptiennes continuent à nier ce qu’elle affirme être «accusations à tort» et prétend que tous les détenus au pays, son des «criminels» avec un long casier à leur charge.

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