Gaïd Salah: l’élection présidentielle aura lieu à la date prévue

L’élection présidentielle algérienne se déroulera comme prévu, le 12 décembre, pour jeter les bases d’un État national, a déclaré le chef d’état-major de l’armée algérienne, le lieutenant-général Ahmed Gaïd Salah.

C’est ce qui ressort de son discours aux chefs militaires, mercredi, lors de sa visite au siège des forces de défense aérienne, selon la télévision d’État.

Cette déclaration intervient après que des voix d’opposants politiques et d’une partie du mouvement populaire se soient élevées pour réclamer le report des élections, affirmant que « les conditions ne sont pas propices à leur maintien à cette date ».

« L’objectif du peuple, avec son armée, est de jeter les bases du nouvel État national, qui sera dirigé par le nouveau Président, élu lors de l’élection prévue pour le 12 décembre », a déclaré Gaïd Salah. L’armée accompagnera le peuple jusqu’à l’élection présidentielle, car cette noble entreprise nationale découle de l’administration populaire, qui englobe toutes les catégories de la population, à l’exception du ‘Gang’ et de ceux qui ont marché sur son orbite. »

Le « Gang » est un nom généralement donné par le chef d’état-major aux partisans de l’ancien Président, Abdelaziz Bouteflika, et qui englobe également le dit « État profond » prétendument dirigé par l’ancien chef des Services de renseignement, le lieutenant-général Mohamed Mediène.

Gaïd Salah a souligné que « les jeunes sont maintenant déterminés à participer à l’élection présidentielle, sapant ainsi les plans du ‘Gang’ et de ses sbires qui sont habitués au chantage politique, à travers leurs porte-voix qui exploitent certaines plateformes médiatiques tendancieuses. »

Ces déclarations coïncident avec le lancement officiel de la course à la Présidentielle prévue le 12 décembre, à laquelle 22 personnalités se sont portées candidates et dont les autorités électorales devraient annoncer la liste officielle dans une semaine, après avoir étudié leurs dossiers.

L’Algérie est, depuis le 22 février, témoin d’un mouvement populaire dans les différentes provinces du pays. Ce « Hirak populaire » a entraîné la démission de Bouteflika et des poursuites judiciaires contre de nombreux responsables et hommes d’affaires de son époque.

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