Guerre en Ukraine : La France a déployé trois sous-marins nucléaires en mer

La France a rehaussé son niveau d’alerte en matière de dissuasion nucléaire en déployant en mer trois sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), selon plusieurs médias français.
Alors que les médias faisaient état d’un sous-marin nucléaire déployé au 1er mars, désormais trois sous-marins, sur quatre dont la France dispose, ont été déployés en mer.

« En plus du sous-marin dédié à la patrouille et de celui qui assurait l’alerte, la Marine nationale a, récemment, déployé un troisième SNLE au départ de l’Ile-Longue (Ouest) », affirme le quotidien régional Le Télégramme. « Un niveau de dissuasion jamais atteint depuis la crise des euromissiles en 1983 », note le site Meta-Defense.

Selon la radio publique RFI, qui explique que la situation est inédite, l’information ne sera « ni confirmée ni démentie ». En effet, d’après les pratiques de la Marine nationale et les Forces armées les médias ne sont pratiquement jamais mis au courant « des mouvements des forces spéciales comme des forces stratégiques, celles sur qui reposent la dissuasion française », comme le souligne RFI.

Toujours selon le média français, cette situation découle « de la mise en alerte maximale des forces nucléaires russes au lendemain du déclenchement de sa guerre en Ukraine ». Le média rappelle également que la France notamment et la Grande-Bretagne sont les seules « puissances nucléaires européennes ».

« Ces trois sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) dont dispose la Marine nationale » vont servir à faire comprendre à « l’ennemi » que la France dispose d’une réponse adéquate « à tout moment » à une attaque « nucléaire et dévastatrice, venue de n’importe où », souligne la même source.

« La puissance de feu théorique combinée de ces trois SNLE, armés chacun de 16 missiles portant six ogives, représente l’équivalent de près de 2000 fois la bombe d’Hiroshima », conclut le média.

« Aux cotés des SNLE de la Force Océanique Stratégique, ou FOST, deux escadrons de l’Armée de l’Air et de l’Espace, le 1/4 Gascogne et le 2/4 Lafayette équipés de Rafale B spécialement adaptés à la mission nucléaire, assurent la composante aérienne de la dissuasion, avec capacité de frapper une cible à plusieurs milliers de kilomètres avec leurs missiles supersoniques ASMPA », indique Meta-Defense. Et d’ajouter : « Enfin, l’aéronavale française dispose également de la capacité de mettre en œuvre ce même missile à partir de certains Rafale M embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle ».

« Aujourd’hui, de toute évidence, l’ensemble de ces capacités de dissuasion française sont en alerte, même si l’on ignore si effectivement, des missiles ASMPA ont été embarqués ou pas à bord du Charles de Gaulle aujourd’hui en mission en Méditerranée », conclut le site.

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