Irak : Retour au calme à Bagdad après le retrait des manifestants de la Zone Verte

Le Commandement des opérations conjointes irakiennes a annoncé, mardi, le retrait de tous les manifestants de la Zone Verte et de ses environs, dans le centre de la capitale, Bagdad, et le retour de la situation à la normale.

Pendant 18 heures, Bagdad a été le théâtre de manifestations, d’affrontements et d’un chaos sécuritaire qui ont fait au moins 23 morts et 380 blessés, selon des sources médicales, depuis que le leader du mouvement Sadriste, Moqtada al-Sadr, a annoncé son retrait définitif de la vie politique.

Dans son communiqué, le Commandement des opérations conjointes a déclaré que « tous les manifestants se sont retirés de la Zone Verte et de ses environs, et la situation a commencé à reprendre son cours normal. »

L’agence de presse officielle irakienne a publié des photos montrant les manifestants, partisans du mouvement Sadriste, retirant leurs tentes des environs de la Chambre des représentants.

Le Commandement des opérations conjointes avait auparavant annoncé la levée du couvre-feu qu’il avait imposé, lundi, à Bagdad et dans le reste des provinces.

Les affrontements de lundi et de mardi constituent le dernier épisode du conflit entre les deux plus grandes forces chiites sur la scène irakienne, le mouvement Sadriste et la Coalition des forces du Cadre de Coordination (proche de l’Iran).

Plus tôt dans la journée de mardi, tant Al-Sadr que le « Cadre de Coordination » ont appelé leurs partisans à se retirer de Bagdad, après des mises en garde locales et internationales contre le glissement de l’Irak vers « plus de violence et d’effusion de sang », et des appels au dialogue pour résoudre une crise politique qui dure depuis plus de 10 mois.

L’annonce du retrait d’Al-Sadr de la vie politique est la neuvième du genre en neuf ans, et elle intervient deux jours après qu’il a proposé que tous les partis politiques prennent du recul pour mettre fin à la crise dans le pays.

L’Irak traverse, depuis plus de dix mois, une crise politique qui s’est intensifiée depuis le 30 juillet dernier, date à laquelle les partisans du mouvement Sadriste ont entamé un sit-in à l’intérieur de la Zone Verte, où se trouvent les institutions gouvernementales et les missions diplomatiques.

Les partisans du mouvement Sadriste rejettent la nomination au poste de premier ministre de Mohammad Shiaa al-Sudani, membre de la Coalition du Cadre de Coordination, et demandent la dissolution de la Chambre des Représentants et la tenue de nouvelles élections anticipées.

Les divergences entre les forces politiques irakiennes, notamment chiites, empêchent la formation d’un nouveau gouvernement depuis les dernières élections du 10 octobre 2021.

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