L’Irak et la Syrie sont des pays dangereux pour les journalistes, selon un bilan de RSF

Courrier arabe

«De 2003 à 2022, près de 1700 journalistes ont été tués dans le monde dans l’exercice de leur métier», a noté un bilan publié vendredi 30 décembre par RSF (Reporters sans frontières). Le bilan a indiqué que l’Irak et la Syrie font partie des pays les plus dangereux pour la profession.

«Les journalistes ont payé un lourd tribut ces 20 dernières années. De l’Irak à la Syrie en passant par la Russie et le Mexique, sur des terrains de guerre comme en zones de paix, 1668 journalistes ont été tués depuis 2003», avait noté RSF, tout en précisant que «les hommes représentent plus de 95 % des décès».

Elle indique : «Concentrant près de la moitié des journalistes tués en 2022, le continent américain (Mexique, Brésil, Colombie, Honduras, etc.) s’avère ainsi aujourd’hui incontestablement le plus dangereux pour les médias».

L’Irak et la Syrie sont dangereux pour les journalistes

RSF précise que «l’Irak et la Syrie, deux pays accablés par la guerre depuis 2003, ont affiché à eux seuls un total de 578 reporters tués, soit plus du tiers du bilan total».

Elle signale que «ces deux pays ont devancé le Mexique (125), les Philippines (107), le Pakistan (93), l’Afghanistan (81) et la Somalie (78)».

«Sur les deux dernières décennies, les années les plus « noires » remontent à 2012 et 2013, avec respectivement 144 et 142 homicides de journalistes, notamment du fait du conflit en Syrie», avait-elle ajouté.

L’ONG précise que «le nombre de morts a augmenté en 2022, à cause de la guerre en Ukraine», précisant que «58 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur fonction, contre 51 l’année précédente».

Elle souligne cependant : «À l’échelle mondiale, si la couverture des conflits armés explique beaucoup de décès, il y a eu, ces 20 dernières années, plus de journalistes tués en zones de paix qu’en zones de guerre du fait de leurs enquêtes sur le crime organisé et la corruption».

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