Kaïs Saïed prend la défense du CMS provisoire et les juges protestent

Courrier arabe

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a signalé que «le CSM (Conseil supérieur de la magistrature) provisoire qu’il avait nommé avait pour mission de protéger le pays contre les tentatives d’infiltration et d’ingérence», alors que les juges du pays appellent à des protestations.

Le 12 février, Saïed avait annoncé la dissolution du CSM, et avait plus tard nommé un autre provisoire. Il s’est aussi donné le pouvoir de limoger les juges et de leur interdire de faire grève, ce qui avait déclenché la colère des politiciens et des juristes du pays.

Un fervent défenseur

Un communiqué publié mardi par la présidence tunisienne signala que «le président s’était entretenu avec la ministre de la Justice, Leila Jaffal, au palais de Carthage».

Selon lui, «le président affirma, lors de la réunion, qu’il tenait à l’indépendance de la justice et des magistrats, et souligna que le CMS provisoire comptait uniquement de juges et qu’il était chargé de protéger le pays, contre toutes tentatives d’ingérence ou d’infiltration».

«Nettoyer le pays, signifie nettoyer la justice, et les juges sont appelés à appliquer la loi, non pas à la concevoir», ajouta le communiqué, en rapportant les propos du président.

Les juges appellent à des protestations

De l’autre côté, l’Association des magistrats tunisiens a appelé à des prestations, et demanda que «les procès soient repoussés d’une heure, et à ce que les juges portent le badge rouge de façon permanente, jusqu’à ce que l’autorité juridique reprennent sa place normale».

Elle avait appelé à des protestations jeudi, devant le tribunal de cassation à Tunis, «pour lutter contre les attaques qui ciblent l’autorité juridique et qui veulent la soumettre sous les ordres de l’autorité exécutive».

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