La France appelle l’ensemble des forces politiques en Tunisie à amorcer un dialogue inclusif

La France a appelé mardi, l’ensemble des forces politiques en Tunisie à amorcer un dialogue inclusif, s’abstenir de tout acte de violence, et à préserver les acquis démocratiques du pays.

C’est ce qui ressort des déclarations de la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse tenu à Paris et dont un extrait a été publié sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, « France diplomatie ».

« Dans le plein respect de la souveraineté de la Tunisie, la France appelle également l’ensemble des forces politiques du pays à s’engager dans un dialogue inclusif, éviter toute forme de violence, et à préserver les acquis démocratiques du pays », a déclaré Legendre.

Et la porte-parole du Quai d’Orsay d’ajouter: « La France marque sa préoccupation s’agissant des derniers développements en Tunisie (…) Elle souhaite le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions, pour pouvoir répondre à l’urgence économique et sociale ».

Pour l’heure aucun commentaire n’a été émis par les parties tunisiennes au sujet des déclarations de la porte-parole de la diplomatie française.

Mercredi dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, lors d’une plénière virtuelle, un projet de loi abrogeant les mesures d’exception décidées par le président de la République, Kaïs Saïed, le 25 juillet dernier.

À cette date, le chef de l’État tunisien, avait pris une série de mesures d’exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l’immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu’il a dissous le Conseil supérieur de la magistrature.

Quelques heures après la tenue de la plénière en ligne de l’ARP, le locataire de Carthage a annoncé dans une allocution télévisée, la dissolution du Parlement « pour préserver l’État et ses institutions », qualifiant la plénière virtuelle et ses décisions de « tentative de coup d’État ratée ».

La majorité des forces politiques et sociales tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu’elle considère comme étant « un coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres partis les soutiennent, estimant qu’il s’agit d’une « restauration du processus de la Révolution » de 2011.

Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions sont des mesures prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l’Etat « d’un péril imminent », mettant l’accent sur la préservation des droits et des libertés.

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