La grève générale au Soudan, une deuxième journée d’immobilité  

Courrier arabe

La grève se poursuit au Soudan pour la deuxième journée pour accroître la pression sur le Conseil militaire afin de livrer le pouvoir aux civils, après le scénario désolant des négociations.

Dans un communiqué publié il y’a quelque temps sur sa page Facebook, l’Association des professionnels soudanais (APS) a déclaré que la grève a été glorieuse et fructueuse, et qu’elle a rapproché les Soudanais de leur but, le mouvement les a appelés à se rassembler dans les places de contestations dans tout le territoire soudanais, et à continuer le sit-in jusqu’à réalisation de leurs demandes.

Dès l’aube ce matin

L’APS a appelé à maintenir la grève dans tous les secteurs professionnels au pays, et a insisté sur la fermeture totale de la Banque centrale de Khartoum et de ses annexes.

Elle avait déclaré: « Durant la journée de grève d’hier, des employés ont été menacés, tyrannisés, et arrêtés, lors de tentations visant à briser la grève de force», sans que le mouvement ne précise la partie responsable de ces pratiques.

Le communiqué ajouta: «il s’agit des employés de la Banque centrale soudanaise, de la société nationale d’électricité, ceux de l’aéroport de Khartoum et d’autres secteurs en cours d’enquête », affirmant que les responsables seront punis de trahison de la nation.

Notant que les employés de la banque avaient organisé des manifestations en solidarité avec leurs collègues obligés par les forces de l’ordre à reprendre le travail et à briser la grève.

Réaction des militaires

De son côté, Chams Eddine Kabachi, le porte-parole du Conseil militaire transitionnel avait déclaré que les négociations avec les Forces de la Liberté et du Changement (FLC) étaient toujours en cours dans le but de trouver une solution à la crise actuelle.

Il a ajouté: « le comité conjoint étudiait les suggestions reçues au sujet du Conseil souverain », exprimant son espoir à aboutir à une résolution totale et finale.

Réactions du CPS

Lors de la cérémonie de clôture de la session du Conseil de paix et de sécurité (CPS), qui visait à évaluer la situation au Soudan, où il annonça la nécessité d’un règlement rapide et efficace de la crise et insista sur l’importance de respecter le choix du peuple qui cherche une démocratie, le CPS, affilié à l’Union africaine, a dénoncé «le coup d’état militaire au Soudan», affirmant son intolérance à «tout changement anticonstitutionnel», il relança également une invitation aux parties extérieures afin de se tenir à l’égard et d’éviter toute ingérence qui risque de compliquer encore plus la situation au pays.

Six semaines après la destitution d’Omar El-Béchir, les militaires qui avaient promis de céder le pouvoir se rétractent et semblent tout faire pour maintenir la dictature au Soudan.

Face à une contestation qui continue à se battre, et qui a pu se prouver grâce à la grève qui lui a redonner une bouffée d’espoir, les pronostiques concernant le future de la nations sont très difficiles à émettre.

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