La Tunisie refuse l’implantation des bases militaires étrangères sur son territoire

Le ministre tunisien de la Défense, Imed Hazgui a réitéré le rejet de son pays d’établir des bases militaires étrangères sur son territoire, démentant le déploiement de forces étrangères en Tunisie.

Dans une déclaration faite à une radio locale privée, jeudi, le ministre a indiqué que la « Tunisie refuse l’utilisation de son territoire pour le lancement d’opération militaire ou pour l’implantation d’unités ou de bases militaires étrangères ».

« La Tunisie a toujours contrôlé son territoire et ses espaces aérien et maritime et continue de le faire et nous ne permettrons à aucune force étrangère de se déployer dans notre pays », a-t-il souligné.

S’agissant de la crise en Libye, Hazgui a lancé : « Notre position est claire. Nous rejetons toute forme d’ingérence étrangère en Libye alors que dire lorsqu’il s’agit de la Tunisie. »

« Nous avons toujours été adhérents d’une solution politique dès lors que nous considérons que la solution (en Libye) ne peut point être militaire », a-t-il ajouté.

« En tant qu’État, nous sommes prêts à appuyer toutes les initiatives politiques qui seront à même de parvenir à une solution politique qui mettra fin à la crise en Libye », a-t-il relevé.

La polémique a refait surface quant à la nature des relations militaires de la Tunisie avec les États-Unis, après qu’un communiqué du commandement militaire américain en Afrique (AFRICOM) ait évoqué, il y a de cela deux semaines, une activité militaire prévue de forces américaines à partir de la Tunisie.

Le communiqué a transmis la teneur d’un entretien téléphonique entre Hazgui et le commandant de l’AFRICOM, Stephen Townsend, au cours duquel la partie américaine a révélé qu’elle discutait avec la Tunisie de nouveaux moyens à même de traiter les appréhensions sécuritaires mutuelles, dont l’utilisation d’un régiment pour l’assistance sécuritaire.

Vingt quatre heures après la publication du communiqué, l’AFRICOM a diffusé une clarification pour dire : « On n’aura pas de missions de combat depuis la Tunisie, mais on se contentera d’envoyer une unité de formation sécuritaire. »

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