«L’administration Trump a donné le feu vert à Haftar pour attaquer la capitale libyenne», déclare Stéphanie Williams  

Courrier arabe

Stéphanie Williams, le chef adjoint de la MANUL (Mission d’appui des Nations Unies en Libye), a déclaré que les États-Unis avaient donné le feu vert à Khalifa Haftar pour attaquer Tripoli.

Lors d’une interview accordée aujourd’hui, vendredi 26 février, au journal Asharq al-Awsat, Williams signala que «John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité américaine, avait donné le feu vert à Khalifa Haftar, 4 ou 5 jours avant le lancement de l’offensive contre Tripoli».

«Bolton a dit à Haftar : «Si tu veux le faire, fais le rapidement avec un minimum de dégâts humains». J’ignore ce que disait Haftar, mais il avait fait croire à Bolton qu’il avancera facilement vers Tripoli», avait-elle dit.

Ella ajouta : «Haftar a pris sa décision, après avoir contacté Bolton, il avait entièrement confiance. Il y avait surement un truc, les choses n’arrivent pas comme ça», en soulignant : «Haftar avait commencé sa compagne en janvier 2019, aucune partie n’est intervenue, personne ne lui a dit qu’est ce que tu fais ? Même Tripoli n’avait rien dit».

«La MANUL n’avait aucune idée de l’appel que Trump avait eu avec Haftar, mais il importe de noter que les appels de Bolton et de Trump avaient poussé Haftar à croire que les États-Unis étaient à son côté», avait-elle poursuivi.

Elle souligna que «la situation avait mis les institutions américaines en désaccord».

«J’ai su que le ministère des Affaires étrangères n’était pas content de l’appel», avait-elle précisé.

Les mercenaires et les combattants étrangers

Williams parla également des mercenaires et des combattants étrangers qui se trouvaient en Libye, en signalant : «Ils sont entre 17 et 20 mille mercenaires, 11 mille d’entre eux sont Soudanais, et majoritairement combattant aux côtés de Haftar, qui jouit du soutien de 10 mille combattants étrangers».

«6 mille autres sont de diverses nationalités ; des Syriens et d’autres de Wagner. Certains sont dans la traduction ou la protection des institutions», avait-il indiqué, en affirmant que «la présence de Wagner s’est faite marquée en septembre».

Elle souligna que «La Libye était un pays très riche», et expliqua que «tous les autres pays avaient des enjeux à convoiter», bien qu’elle précisa que «le seul moyen pour faire de la Libye un partenaire important était de mettre fin au conflit et de soutenir les Libyens pour élire un gouvernement souverain capable de prendre des décisions».

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