Le chef du gouvernement tunisien nie être en rupture avec Ghannouchi

Le Chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh, a nié être en rupture avec le président du parlement tunisien, Rached Ghannouchi.

Lors d’une interview, diffusée dimanche par une chaîne tunisienne privée, Fakhfakh a souligné qu’il existe des divergences d’opinions avec le président du parlement, mais, qu’ils sont parfois du même avis.

« Il n’y a aucune rupture avec Ghannouchi et nous communiquons ensemble », a assuré Fakhfakh

Et d’ajouter que « Ghannouchi est le président d’un parti partenaire au pouvoir, il fait ce qu’il juge convenable pour son parti et pour lui-même », en allusion au fait que Ghannouchi est aussi président du parti Ennahdha (54 députés sur 217).

Fakhfakh a, entre autres, indiqué que la coalition au pouvoir est en train de bâtir et de renforcer son unité.

Il a considéré, dans le même ordre d’idées que « si la coalition résiste et adopte les projets de loi proposés, elle persistera ».

Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, assuré qu’il refuse d’élargir la coalition appuyée par 129 députés au parlement. Fakhfakh a voulu rappeler, implicitement, l’appel de Ghannouchi à élargir la coalition et à la renforcer par la présence d’autres partis comme « Qalb Tounes » (Cœur de la Tunisie- libéral/27 députés).

« La coalition représente tous les courants politiques en Tunisie et constitue une réelle union nationale entre eux », a précisé Fakhfakh dans ce contexte.

Il a considéré que « la coalition reflète la volonté de l’électeur, qui a choisi des partis différents et opté pour l’un des deux projets qui se présentaient devant lui », rappelant ainsi la victoire de Kaïs Saïed devant Nabil Karoui, président du parti « Qalb Tounes », à la présidentielle tenue en octobre dernier.

« La coalition au pouvoir ne s’élargit que quand elle échoue », a ajouté Fakhfakh.

Le président du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, avait déclaré la semaine dernière à l’Agence Anadolu que « la majorité qui appuie le gouvernement actuellement est faible et incapable de voter les projets de loi du gouvernement ».

La coalition au pouvoir en Tunisie est composée du « Mouvement Ennahdha », du « Courant démocrate » (social-démocrate/22 députés), du « Mouvement Echaab » (Nassérien/15 députés), du parti « Tahya Tounes » (libéral/ 14 députés) et du « Bloc de la Réforme nationale » (Indépendants et petits partis/ 16 députés).

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