Le Front égyptien des droits de l’Homme dénonce les décès résultant de la négligence médicale dans les prisons

Courrier arabe

Le Front égyptien des droits de l’Homme (EFHR) a condamné les cas de décès résultant de la négligence médicale délibérée et la détérioration des conditions de détention notamment en ce qui concerne les opposants politiques.

L’organisation a abordé le cas de décès de l’accusé « Omar Adel » (29 ans) après avoir passé 3 jours dans la salle d’arrêt à la prison de Tora en dépit de son mauvais état de santé, ajoutant que le détenu criait de l’intérieur qu’il allait mourir.

Le Front égyptien (une organisation de société civile) a considéré que cet incident ne peut être séparé d’un contexte plus large dans lequel les autorités égyptiennes méprisent et sous-estiment la vie des détenus en les laissant mourir lentement dans des conditions de détention inhumaines.

Le défunt avait une licence en administration des affaires. Il a été condamné à 10 de prison ferme en février 2019 par la justice militaire.

Il a été indiqué dans le rapport officiel que la cause de la mort était un arrêt cardiaque tandis que des sources proches de l’incident ont considéré cette cause comme étant inexacte.

Omar Adel a contesté la décision de le mettre dans une salle d’arrêt, assurant qu’il souffre de problèmes de santé physique et psychologique qui exigent ne pas le laisser seul.

Toutefois, l’administration et le médecin de la prison ont ignoré ses plaintes, considérant que le détenu simule la maladie.

Omar Adel criait en entrant dans la salle d’arrêt: « je vais mourir! Je vais mourir! » Mais personne ne lui a accordé d’importance.

Dans le cadre de la campagne répressive féroce menée contre les opposants du régime putschiste d’al-Sissi, les prisonniers égyptiens vivent dans des conditions difficiles et subissent une torture systématique en plus des lourdes peines de prison qui leurs sont infligés et des exécutions à l’issue de procès inéquitables.

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