Le Qatar et le Koweït appellent leurs ressortissants à quitter l’Éthiopie

Le Qatar et le Koweït ont appelé, mercredi, leurs ressortissants à quitter le territoire éthiopien.

C’est ce qui ressort de deux communiqués de l’ambassade du Qatar et du ministère koweïtien des Affaires étrangères respectifs, au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence en Éthiopie suite à l’escalade des combats dans le pays entre l’armée et le « Front populaire de libération du Tigré ».

« Nous appelons tous les citoyens qataris en Ethiopie à faire preuve de la plus grande prudence et à quitter le pays dès que possible », lit-on dans le communiqué de l’ambassade du Qatar à Addis-Abeba publié sur Twitter.

Cette décision intervient au vu des récents événements sécuritaires et de la déclaration de l’état d’urgence dans toute l’Éthiopie.

De même, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a exhorté les ressortissants koweïtiens à quitter le territoire éthiopien immédiatement, tout en appelant ceux qui souhaitant se rendre dans ce pays à reporter leur voyage, compte tenu de la situation actuelle.

L’Éthiopie connaît une escalade des tensions entre les forces gouvernementales et le « Front populaire de libération du Tigré » après l’avancée de ce dernier vers des zones stratégiques de la région d’Amhara, adjacente au « Tigré », ce qui a poussé Addis-Abeba à déclarer l’état d’urgence, mardi.

Ces deux derniers jours, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a annoncé le contrôle de la ville stratégique de Desi’a et Kombolcha à Amhara, au nord du pays.

Les derniers développements au Tigré surviennent environ un an après que des affrontements ont éclaté le 4 novembre 2020, entre l’armée éthiopienne et le Front populaire, et l’entrée des forces gouvernementales dans la région, en riposte à une attaque contre une base militaire.

Le 28 du même mois, l’Éthiopie a annoncé la fin d’une opération de « maintien de l’ordre » en prenant le contrôle de toute la région, malgré les informations faisant état de violations continues des droits humains dans la région, où des milliers de civils ont été tués.

Le conflit a provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, et la fuite de plus de 60 000 vers le Soudan, selon des observateurs, tandis que Khartoum affirme que leur nombre a atteint 71 488 personnes.

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