Le Qatar insiste sur la résolution politique de la crise syrienne

Courrier arabe

La représentante permanente du Qatar auprès des Nations unies, la cheikha Alya Ahmed Saif al-Thani, avait déclaré le 3 mars 2021, lors de la session non officielle organisée par l’Assemblée générale des Nations unies, pour discuter l’évolution en Syrie, que «depuis le début de la crise, Doha avait mis en garde contre la violence infligée aux civils et ses impacts désastreux sur la Syrie et la région».

«Déjà 10 ans de crise, nous devons nous rappeler ses débuts, elle a commencé par des protestations pacifiques menées par le peuple syrien devant le monde entier, pour proclamer la liberté, la dignité et la justice sociale. Les manifestations furent oppressées avec une violence sans antécédent», avait-elle dit, soulignant que «la crise syrienne avaient engendré de lourdes conséquences, non seulement sur le pays, mais aussi sur la paix, et la sécurité régionale et internationale».

Elle affirma que «le Qatar était toujours en tête des pays qui soutiennent le dispositif international neutre et indépendant chargé de traiter le dossier syrien», insistant à rappeler que «l’intervention militaire ne faisait qu’aggraver les choses».

Des mouvements qataris

Les déclarations de la cheikha Alya Ahmed Saif al-Thani furent précédées par une rencontre que le ministre qatari des Affaires étrangère, le cheikh Abdurrahan al-Thani, avait eue avec le président de la coalition syrienne, Nasr al-Hariri, à Doha, le 22 février 2021.

Al-Thani avait alors affirmé que «son pays soutenait les efforts internationaux qui cherchent une résolution politique à la crise syrienne»,  et espéra que «les efforts déployés dans cet objectif puissent répondre aux attentes légitimes du peuple syrien, qui cherche la sécurité et la stabilité».

Dans ce contexte, Salim al-Khatib, le membre de la coalition syrien avait déclaré, au journal « al-Khaleej online » que «le Qatar n’avait jamais cessé de soutenir la cause syrienne, et qu’il avait appuyé les dossiers importants sur lesquels il travaille depuis des années, comme ceux de de la justice et du soutien politique de l’opposition».

«Doha offre constamment le soutien humanitaire, et refuse que le régime syrien soit intégré à la Ligue des pays arabes », avait-il ajouté, en signalant que «le soutien qatari n’a pas changé mais que sa couverture médiatique avait été diminuée».

Il a précisé que «le succès réalisé par le Qatar pour rétablir la paix en Afghanistan, avait poussé les Syriens à demander l’intervention directe auprès de Doha, espérant à leur tour retrouver la paix qu’ils ont perdu depuis des années».

Les observateurs affirment que «la diplomatie étrangère qatarie jouit d’un poids international non négligeable, faisant de son intervention auprès des divers causes, un atout proclamé par les peuples».

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