Le Qatar rejette «les allégations» d’Amnesty International

Courrier arabe

Le Qatar a rejeté «les allégations» que lui avait lancées Amnesty international, au sujet des «violations commises contre les travailleurs étrangers et la façon dont ils furent rapatriés», lui précisant qu’ils avaient commis des activités illégales.

Le bureau de communication du gouvernement du Qatar a expliqué lors d’un communiqué: «Amnesty International a consacré, depuis la propagation du coronavirus, une partie incohérente de son temps et de ses ressources, pour prodiguer des allégations infondées contre le Qatar».

Il accusa l’ONG internationale «de diffamer constamment Doha», et indiqua qu’elle refusait de reconnaître les nombreuses précautions entreprises par l’État pour protéger les citoyens et les résidents contre le coronavirus.

Le rapport bouleversant d’Amnesty

Mercredi, Amnesty révéla lors d’un rapport, que «les autorités qataries ont emmené des centaines de travailleurs étrangers, leurs faisant croire qu’ils allaient être testés au Covid-19, pour les expulser vers leurs pays».

Le rapport, se basa sur les témoignages de 20 travailleurs népalais, qui racontent «avoir été interpellés par la police qatarie en compagnie de centaines d’autres travailleurs de diverses nationalités».

Amnesty nota que «les travailleurs lui affirmèrent que la police leur expliqua qu’ils seront testés au coronavirus, puis retourneront au travail. Au lieu de cela, ils ont été transférés vers des centres de détention, et leurs papiers et leurs téléphones portables furent confisqués».

L’ONG signala que les travailleurs racontèrent avoir été enfermés pour plusieurs jours, avant d’être rapatriés au Népal, signalant qu’ils avaient passé un moment difficile dans les centres surpeuplées où les cellules n’avaient pas de lits ni de couvertures et où ils n’avaient même pas pu avoir suffisamment d’eau et de nourriture.

Amnesty déplora le fait que «le Qatar ait utilisé la pandémie comme prétexte pour commettre de telles violations contre les travailleurs qui ne comprennent toujours pas pourquoi ils ont été traité ainsi».

L’autre version des faits

A travers le rapport du bureau de communication de son gouvernement, le Qatar expliqua à Amnesty la raison pour laquelle les travailleurs furent renvoyés, lui racontant que «durant des opérations de fouilles, organisées comme partie des mesures entreprises par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus, les autorités avaient mis la main sur des personnes impliquées dans des activités illégales».

«Ces gens fabriquaient et vendaient des produits illégaux et commercialisaient des produits alimentaires dangereux nocifs pour la santé en cas de consommation», avait précisé le communiqué.

Doha a rejeté «les allégations, basées sur les témoignages de personnes rapatriés chez eux pour leurs activités illégales», signalant qu’elle s’engageait depuis toujours à respecter les droits de l’homme dictés par les normes internationales.

Elle rappelle au monde les nombreuses mesures qu’elle avait annoncé pour protéger les travailleurs, et souligne que «les initiatives qu’elle avait lancé pour protéger les travailleurs sinistrés par la crise du coronavirus avaient été valorisées par plusieurs ONG internationales».

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