« Le succès du dialogue politique exige l’adhésion aux accords de Skhirat », déclare le Haut Conseil d’État libyen

Le Haut Conseil d’État libyen a appelé, ce jeudi, à l’adhésion aux accords de Skhirat signés en 2015, et ce, afin de garantir le succès du dialogue politique entre les parties libyennes qui se tient en Tunisie.

C’est ce qui ressort d’un communiqué du Haut Conseil d’État (organe consultatif), au lendemain de la fin de la troisième journée des négociations en cours dans le Forum de dialogue libyen à Tunis.

« Dans le cadre de la volonté du Conseil de faire réussir le dialogue (à Tunis) et de l’installer sur des bases solides et inébranlables, il est impératif de respecter la déclaration constitutionnelle et l’accord politique signés à Skhirat », rapporte le communiqué.

Il a aussi souligné la nécessité de respecter les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la crise libyenne, dont la plus importante est de « reprendre le processus politique sur la base de l’accord politique libyen ».

Pour le HCE, la solution à la crise libyenne résiderait dans « le référendum sur la constitution, mettant fin à la phase de transition avec des élections présidentielles et parlementaires, unifiant les institutions et régulant le pouvoir exécutif ».

L’Accord de Skhirat a été signé sous les auspices des Nations Unies dans la ville marocaine de Skhirat, le 17 décembre 2015, pour mettre fin au conflit qui sévit dans le pays. Il avait abouti à la mise en place du gouvernement libyen internationalement reconnu.

La représentante spéciale adjointe de l’ONU chargée des affaires politiques en Libye, Stéphanie Williams, a déclaré mercredi, qu’une feuille de route serait mise au point pour atteindre les élections législatives et présidentielles en Libye dans un délai n’excédant pas les 18 mois.

Williams a fait savoir, lors d’une conférence de presse, que la feuille de route « devrait clarifier les étapes nécessaires pour unifier les institutions publiques et traiter les questions préoccupantes pour les déplacés Libyens à l’intérieur comme à l’extérieur de pays ».

Le Forum de dialogue libyen de Tunis réunit 75 personnalités libyennes choisies sous l’égide des Nations Unies, et comptant des députés, des membres du Haut Conseil d’État, des notables et des représentants des trois provinces (Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan).

Depuis des années, le pays, riche en pétrole, souffre d’un conflit armé, impliquant des soutiens de certains pays arabes et occidentaux. La milice putschiste de Khalifa Haftar conteste, en effet, la légitimité et l’autorité du gouvernement libyen reconnu internationalement. Le conflit coûteux en termes de blessés civils et de pertes humaines est aussi à l’origine de dégâts matériels colossaux.

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