L’Egypte espère que Biden interviendra dans la crise liée au barrage de la Renaissance

L’Egypte a appelé, vendredi, la nouvelle administration américaine à intervenir pour trouver une solution à la crise du barrage en Ethiopie.

L’agence de presse officielle de l’Égypte a cité Motaz Zahran, l’ambassadeur du pays auprès des États-Unis, qui a déclaré que l’Égypte espère que le nouveau président Joe Biden fera pression sur les trois parties à la crise – l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie – pour que des progrès soient réalisés.

Lors d’une réunion virtuelle avec le Conseil national sur les relations américano-arabes, Zahran a souligné deux points concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne sur le Nil : « Premièrement, les besoins de développement de l’Éthiopie, et deuxièmement, la prise de conscience de la menace qui pèse sur l’Égypte et le Soudan si les trois pays ne parviennent pas à un accord à cet égard ».

Les négociations n’ont jusqu’à présent abouti à aucune solution pour mettre fin à la crise, a-t-il déclaré.

L’administration Trump sortante a servi de médiateur entre l’Égypte et l’Éthiopie, a-t-il expliqué, mais cette dernière a refusé de donner suite aux efforts des États-Unis et a accusé Washington d’avoir un parti pris en faveur du Caire.

Biden prendra ses fonctions mercredi prochain, le 20 janvier.

Zahran a mis en garde contre toute action unilatérale qui pourrait être prise par l’Ethiopie et qui porterait préjudice aux trois pays.

Les trois pays sont en pourparlers, depuis juin dernier, sous la médiation de l’Union africaine, après l’échec du cycle de négociations de Washington soutenu par les États-Unis et la Banque mondiale.

L’Égypte s’oppose au barrage depuis le début de sa construction en 2011, affirmant qu’il réduirait le débit de l’eau en aval. L’Éthiopie maintient que le barrage est vital pour remédier à la forte pénurie d’électricité dans le pays, tant pour l’usage domestique qu’industriel.

Quitter la version mobile