L’Égypte et les Émirats arabes unis ont empêché la France de fournir des armes aux Éthiopiens  

Courrier arabe

De hautes sources diplomatiques égyptiennes ont affirmé que l’administration de leur pays avait empêché la France de fournir des armes aux Éthiopiens, en parlant du rôle important joué par les Émiratis en faveur du Caire.

S’étant confiées au journal «al-Araby al-Jadeed», les sources ont expliqué qu’«en août dernier, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait réalisé un rapport, détaillant une requête officielle, que le premier-ministre éthiopien, «Abiy Ahmed», avait envoyé au président français «Emmanuel Macron», en juin dernier, demandant la fourniture d’armes développées, pour un montant de 4 milliards de dollars, qui seront réglés ultérieurement».

Elles ajoutèrent, que «de hauts responsables égyptiens dissuadèrent les Français pour renoncer à un accord, qui aggravera la situation au Moyen-Orient, et sous-entendant de futures collaborations entre la France et l’Égypte, lors desquelles l’Égypte règlera ses frais directement contrairement à l’Éthiopie».

Notant que pour régler l’affaire, le Caire avait compté sur l’appui de ses alliés des états du Golfe, citant précisément les Émirats arabes unis, la partie chargée de fournir, auprès de la France, la majorité des approvisionnements militaires égyptiens.

La crise du barrage de la Renaissance

De même, les sources ont signalé que la liste d’armes demandée par l’Éthiopie, avait une relation avec la crise du «barrage de la Renaissance», indiquant qu’une telle action compliquait la situation dans la région, et nuisait à la résolution politique envisageable.

Elles ont également indiqué que l’effectif militaire de l’Éthiopie avait considérablement augmenté, depuis que «Abiy Ahmed» était en tête du pouvoir, signalant que «sans avoir réglé ses factures jusque-là, Addis-Ababa a pu obtenir une importante quantité de missiles israéliens et plusieurs armes russes».

Toutefois, il importe de noter au sujet de la crise du barrage de la Renaissance, que des négociations sont toujours en cours entre le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte, avec la médiation de la Banque mondiale, afin de parvenir à une résolution politique au conflit.

Ayant entamé sa construction en 2012, rêvant de bâtir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique, avec une production de 6.000 mégawatts, l’Éthiopie privera l’Égypte des eaux du fleuve du Nil, dont il dépend à 90%, et  risque de causer une grave crise humanitaire dans la région.

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