L’émir du Qatar inaugure le premier Parlement élu

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a déclaré ce mardi, à l’ouverture des sessions du premier Conseil élu de la Choura, que son pays œuvrait pour consolider et à développer l’accord obtenu lors du sommet d’al-Ula.

Et d’ajouter : “les relations de fraternité historique et géographique nécessitent la préservation du Conseil de coopération du Golfe et l’évolution de ses institutions, conformément aux aspirations de nos peuples.

Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani a aussi affirmé : « nous tenons à surmonter les divergences en son sein par le dialogue, et nous œuvrons également pour consolider et développer l’accord qui a été conclu lors du sommet d’al-Ula ».

En 2017, une grave crise politique a éclaté entre le Qatar, d’une part, et l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, d’autre part, qui a mené à une rupture des relations de ces pays avec le Qatar, prétextant la décision par le soutien de ce dernier aux mouvements extrémistes, ce que Doha a démenti.

Le 5 janvier 2021, le 41e sommet du Golfe d’al-Ula, en Arabie saoudite, a annoncé la signature d’un accord de réconciliation, qui a mis fin à la crise la plus ardue, depuis la création du Conseil de coopération des États arabes du Golfe, en 1981.

Concernant la question afghane, l’émir Al Thani a déclaré que le Qatar “a acquis une bonne réputation dans le contexte de la discussion autour de la crise afghane, non seulement en raison des efforts humanitaires, internationalement appréciés, que nous avons déployés dans ce contexte, mais aussi en raison de notre adhésion au dialogue en tant qu’alternative aux guerres. Grâce à l’option de la conciliation dans la résolution des conflits, nous avons accepté la demande de médiation entre les États-Unis et les Taliban.

En août dernier, les Taliban ont pris le pouvoir en Afghanistan, parallèlement à la dernière phase du retrait militaire américain, qui s’est achevé le 31 du même mois.

Dans son discours, l’émir du Qatar a évoqué le premier Parlement élu du pays, en déclarant : “nous sommes tous conscients de l’importance de ce moment historique où nous assistons à l’achèvement des institutions stipulées dans la Constitution en établissant une autorité législative élue à côté des autorités exécutives et judiciaires.

Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani a souligné l’importance de rejeter le fanatisme et le tribalisme, et a déclaré : “la citoyenneté n’est pas seulement une question juridique, mais c’est avant tout une question de civilisation, une question de loyauté et d’appartenance, et une question de devoirs et non pas seulement de droits“.

Et d’ajouter : « cela nécessite non seulement un travail législatif, mais aussi un travail social et éducatif intensif, notamment pour lutter contre la primauté du sectarisme sur l’intérêt public ou la loyauté envers la patrie et l’unité nationale ».

Le 2 octobre dernier, le Qatar a organisé ses premières élections législatives du Conseil de la Choura, avec la participation de 63,5 % du total des électeurs.

Le Conseil se compose de 45 membres, dont 30 ont été élus au scrutin direct, alors que l’émir a lui-même désigné 15 autres membres.

Concernant l’organisation de la Coupe du monde 2022, le Cheikh Tamim a déclaré : « les préparatifs sont achevés, ou presque, au niveau des infrastructures. Nous avons œuvré pour intégrer la préparation de l’événement aux besoins du Qatar, conformément à ses plans de développement ».

L’ouverture des réunions du Conseil de la Choura a été suivie par l’ancien émir du Qatar, Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, le Premier ministre Cheikh Khalid bin Khalifa, et un certain nombre de cheikhs, ministres et dignitaires du pays.

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