Les Égyptiens commentent la fermeture du bureau du Guardian au Caire

Courrier arabe

Des militants et des journalistes ont commenté la fermeture le bureau du journal britannique, The Guardian, à l’ombre de l’étude qu’il avait publié, déclarant que 19 mille personnes étaient contaminées au Covid-19 en Égypte, contrairement aux déclarations gouvernementales.

Les autorités égyptiennes ont démenti les publications du Guardian britannique et du Washington Post américain, les accusant de diffuser de fausses informations, et décidant de fermer le bureau du premier et d’envoyer un avertissement au deuxième.

Dès que la nouvelle fut publiée, des personnalités du domaine médiatique, des journalistes, des activistes et de simples citoyens ont commenté les déclarations et les décisions gouvernementales, signalant, en majorité, que «les autorités aurait dû réfuter les déclarations par des preuves non pas de se contenter de fermer et d’avertir».

Un gouvernement qui ne pense qu’à son autorité

«Ils ont estimé que le bureau du Guardian était plus dangereux pour la sécurité nationale égyptienne que le coronavirus», avait noté une citoyenne avec un ton d’ironie, commentant la fermeture du bureau du journal britannique au lieu des sources du la propagation de la pandémie.

Le Qatar aurait une main dans l’affaire  

Les partisans du gouvernement, eux, ont dénoncé «la propagande montée contre le Caire», indiquant que «l’émir du Qatar possédait des actions au Guardian», et que ce dernier a saisi l’occasion pour attaquer l’Égypte, l’un des pays originaires de son blocus, en représailles.

Par ailleurs, le Guardian n’a publié aucun commentaire officiel, et n’a pas répondu aux lourdes accusations que lui avaient lancées les autorités égyptiennes.

Toutefois, le ministère de la Santé a annoncé avoir recensé 30 nouveaux cas, positifs au Covid-19, ainsi que deux nouveaux décès, pour que le bilan s’élève à 196 cas et à 6 décès dans tout le territoire du pays.

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