Les Égyptiens se déchaînent sur les réseaux sociaux à l’occasion du 7ème anniversaire des manifestations du 30 juin

Courrier arabe

L’Égypte célèbre aujourd’hui, mardi 30 juin 2020, le septième anniversaire des manifestations, organisées pour proclamer le départ du président à l’époque, Mohamed Morsi. Les manifestations, soutenues par l’armée, la police et les services de renseignement, avaient préparé le terrain au coup d’État militaire du 3 juillet 2014, où l’armée était intervenue, disant qu’elle devait sauver un peuple qui n’avait personne vers qui se tourner.

Tout comme les six dernières années, les réseaux sociaux ont été la scène d’un spectaculaire échange entre les partisans des manifestations et leurs adversaires.

Plusieurs hashtags furent baptisés par cette occasion, dont celui de «#ثورة_30_يونيو» (révolution du 30 juin) et « #فاكرين_ومش_ناسيين » (on se souvient, on n’a pas oublié), où des milliers de publications furent postées.

Une révolution populaire

Les partisans des manifestations ont partagé des vidéos et des images pour commémorer ce qu’ils ont appelé «la révolution populaire», lors de laquelle, 7 ans avant ce jour, ils étaient nombreux à proclamer le départ de Mohamed Morsi.

Certains ont rappelé les crises que le pays avait traversées sous le mandat de Morsi, alors que d’autres ont accusé les Frères musulmans de tenter de prendre le contrôle du pays et de changer son identité.

Toutefois, ils furent nombreux à évoquer les exploits de l’actuel président Abdel Fatah al-Sissi, en se penchant majoritairement sur les projets de la reconstruction de l’infrastructure qu’il avait entrepris et sur les projets de l’équipement de l’armée égyptienne.

Un coup d’État militaire

De leur part, les partisans de Morsi ont insisté sur le fait que les manifestations furent un prétexte pour préparer le coup d’État militaire suivi par la dégringolade qui accabla le pays sur tous les niveaux: politiques, économiques et humanitaires.

Ils ont comparé entre la liberté dont jouissait le peuple avant le 30 juin et celle qu’il vivait actuellement, tout en évoquant les violations et les crimes commis à l’encontre des manifestants à la Place Rabia, déplorant la barbarie des forces de l’ordre.

Sur ce, il importe de rappeler que des centaines d’Égyptiens étaient descendus dans les rues le 30 juin 2014, proclamant le départ de Mohamed Morsi, le président du pays à l’époque, qui n’avait passé qu’une année en tête du pays.

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