Les événements marquants du sommet arabe de Tunis

Courrier arabe

Le 30e sommet arabe en Tunisie avait débuté dimanche, avec la présence de plusieurs dirigeants et l’absence d’autres, face à la crise de certaines questions arabes et à la lumière des guerres et des conflits.

L’ordre du jour du Sommet arabe comprenait une vingtaine de projets, notamment la question palestinienne, la situation en Libye et au Yémen, le soutien au développement du Soudan et les interventions iraniennes dans les affaires des pays arabes.

Cependant voici un résumé des événements les plus marquants de ce sommet.

Le secrétaire général de la Ligue arabe attaque la Turquie et l’Iran

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a attaqué la Turquie et l’Iran estimant que les deux pays étaient impliqués dans le prolongement des crises arabes. Aboul Gheit a déclaré, lors de son discours, que « les interventions de l’Iran et de la Turquie ont exacerbé et prolongé les crises dans le monde arabe ».

Il a ajouté : « Nous rejetons toutes ces interventions, leurs ambitions et leurs projets, et nous disons clairement que la situation de crise est temporaire et qu’elle disparaîtra peu importe la durée ». Il a aussi affirmé : « Il n’y a pas de parti prédominant dans les guerres civiles et la sécurité nationale arabe est soumise à des menaces sans précédent ». Le Secrétaire général a également renouvelé son rejet pour toute domination israélienne sur les droits et la propriété des Palestiniens.

Trois dirigeants quittent la Tunisie avant la fin du sommet arabe

Il s’agit de L’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, l’émir du Koweït, cheikh Sobah Al-Ahmad Al-Jaber et le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz, qui étaient partis avant la fin du sommet.

Le départ de l’émir du Qatar était peu après la fin du discours du président tunisien Beji Caid el Sebsi et pendant celui du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit. Le départ avait exprimé, selon des médias arabes, le refus du Qatar aux accusations qu’Aboul Gheit insinuait à l’Iran et à la Turquie, le prince s’était levé de son siège et avait quitté la salle des conférences sans y revenir.

 La porte-parole de la présidence de la République Saïda Garrache a affirmé, dans une déclaration sur les ondes de la radio privée Shems FM, que « ce départ était prévu » et que « la présidence était au courant de son départ » en ajoutant que « l’émir du Qatar les avait prévenus à l’avance qu’il  participerai uniquement à la cérémonie d’ouverture du Sommet laissant son ministre des Affaires étrangères gérer la suite ».

Tandis que le roi Salmane s’était exprimé à l’ouverture du sommet, durant lequel il avait déclaré que la question palestinienne était au centre des préoccupations saoudiennes jusqu’à ce qu’elle récupère Jérusalem comme capitale.

De son coté, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sobah, émir de l’État du Koweït, dans son discours, avait appelé à unir les positions arabes et à renforcer la cohésion et à surmonter les différences pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté.

Le communiqué final

Dans le communiqué final du sommet de Tunis, les dirigeants arabes ont souligné le rejet de la récente décision américaine concernant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien, exigeant la fin du principe « la terre contre la paix ».

Les participants au sommet arabe ont affirmé dans leur déclaration le rejet de « l’intervention iranienne dans les affaires arabes et ont condamné les tentatives Iraniennes agressives pour déstabiliser la sécurité et animer les conflits fanatiques dans la région ».

Ils ont ajouté que « l’intervention de l’Iran dans les affaires intérieures des pays arabes est une violation des principes de bon voisinage et des règles des relations internationales ainsi que des principes du droit international et de la Charte des Nations Unies ».

Le communiqué a souligné la nécessité de travailler pour un règlement réel et stable des crises syrienne et libyenne, en insistant sur l’intégrité territoriale de l’Irak, et en condamnant les interventions turques au nord Irakien et sur la stabilité du Liban.

Dans son communiqué final, le Sommet arabe a affirmé le rôle central de la question palestinienne dans la nation arabe et dans l’identité arabe de Jérusalem-Est en tant que capitale de l’État de Palestine.

Le communiqué a condamné la diffamation de certains groupes extrémistes à l’image de l’Islam, prohibant les actes de terrorisme, la violence et les violations des droits de l’homme, y compris ce qui arrive aux musulmans Rohingyas au Myanmar.

Au final, les participants ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à toutes les violations dans le monde.

Le 30e sommet comme tant d’autres avant, porte pleins d’ambitions et de décisions qui sembles vouloir offrir un meilleur avenir aux peuples arabes, mais reste à savoir si encore une fois, toute ces décisions resterons sur papier ou si les gouvernements arabes commencerons enfin à se préoccuper de leurs populations.

 

Quitter la version mobile