Washington Post : Trump encourage Al-Sissi à être président à vie

Courrier arabe

Le Washington Post a annoncé, dans son éditorial, que le président américain Donald Trump s’apprête à accueillir le président Égyptien Abdel Fatah Al-Sissi à la Maison Blanche, alors que ce dernier s’apprête à apporter des modifications constitutionnelles pour rester au pouvoir jusqu’en 2034 et renforcer le contrôle militaire dans le pays.

« C’est la deuxième fois que Trump offre un tel cadeau à l’un des plus dictateurs des dirigeants du Moyen-Orient» a déclaré le journal, en rappelant que l’ancien ministre de la Défense avait pris le pouvoir lors du coup d’État de 2013 et après le renversement du premier président élu, Mohamed Morsi.

Al-Sissi avait, à l’époque, promis au peuple de servir la démocratie et de quitter ses fonctions en 2022 à la fin de son second mandat.

Au lieu de cela, écrit le journal, il s’est construit une réputation de barbarie et de répression caractérisée par la torture et l’assassinat d’Égyptiens, il a aussi emprisonné plus de 60 mille personnes, y compris des étudiants et des citoyens américains.

Le Washington Post a ajouté qu’il était normal que les présidents américains collaborent avec des hommes puissants pour promouvoir les intérêts nationaux, mais si Trump souhaite la bienvenue à Al-Sissi à Washington sans lui imposer des pressions au sujet des réformes et sans rien dire sur sa prise de pouvoir, les espoirs d’une démocratie égyptienne seront bientôt brisés.

Le journal a également déclaré que « S’il n’y aura pas de réponses basées sur des principes, les États-Unis seront complices en soutenant sa dictature militaire, privant la plupart des Égyptiens de leurs droits et encourageant ce type d’instabilité qui produira certainement une nouvelle génération d’extrémistes ».

A la fin de son éditorial, le Washington Post a estimé que Trump pourrait sauver la visite du 9 avril prochain, s’il menace que l’aide militaire Américaine annuelle d’environ 1,3 milliard de dollars pourra être compromise au cas où le dirigeant Égyptien n’empruntait pas la voie démocratique.

Le journal a aussi souligné que si Trump ne faisait pas pression sur Al-Sissi, le Congrès pourra s’en charger, en affirmant que l’aide américaine ne pourra pas être sous forme de « chèque en blanc » et que le gouvernement devra mettre fin à une telle mascarade.

 

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