Les parties soudanaises s’accordent face à une population méfiante    

Courrier arabe

Au Soudan, le Conseil militaire transitionnel (CMT) et le mouvement contestataire des Forces de la Liberté et du Changement (FLC) ont finalement pu conclure un accord au sujet des organisations de la transition du pouvoir, et bien que la population est heureuse des progressions, le fantôme des violations du sit-in honte toujours leurs esprits, redoutant une trahison militaire.

Un des membres du comité de négociation du FLC «Saddik Youcef» a raconté lors d’une interview avec le site d’informations «al-Jazeera.net» que les Soudanais ne cachent pas leur peur au sujet des accords conclus avec les militaires accusés des crimes du sit-in, affirmant que «les accusations tiendrons jusqu’à ce que l’enquête tranchera leur culpabilité ou leur innocence».

Il affirme que le FLC a répondu aux proclamations populaires à propos des violations commises à Khartoum, annonçant la formation d’un comité d’enquête, il déclare: «Nous insistons sur le lancement des enquêtes, et si le CMT se trouve coupable, il sera exclu du gouvernement».

Saddik Youcef explique que «malgré tous, les Soudanais sont heureux du bon déroulement des négociations», et mentionne le faite que «la majorité des contestants estiment que l’accord marque un grand progrès du fait qu’il épargne un bain de sang et assure quelques avantages à la révolution», en soulignant les privilèges attribués au FLC, dont le choix de la formation du conseil des ministres et le partage du Conseil souverain avec les militaires.

Cependant, le négociateur signale que l’application de l’accord n’a aucune garantie, et affirme que l’engagement loyal des deux parties «est la seule formule officielle obtenue», n’excluant pas la possibilité d’une trahison militaire et l’organisation d’un coup d’état à tout moment, il garde foi en son peuple qui, selon lui, «refuserai une aventure du genre».

A la fin de la rencontre, il note qu’une commission judiciaire a commencé la rédaction de l’accord, prévu à être livré dans les prochaines 48 heures, ajoutant que les deux parties avaient annoncé que la cérémonie de signature s’effectuera en présence d’une large audience populaire, devant le quartier général de l’armée à Khartoum, en hommage aux victimes du 3 juin.

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