Soudan : Reuters révèle le rôle émirati joué dans la destitution d’Omar el-Béchir   

Courrier arabe

Un rapport diffusé par l’agence «Reuters» a dévoilé le rôle émirati joué dans les coulisses pour destituer l’ancien président soudanais Omar el-Béchir, en association avec «Salah Goche» le chef des renseignements secrets et de la sécurité nationale soudanaise à l’époque.

Le rapport nota que la nuit du 10 avril, Salah Goche avait visité Omar el-Béchir dans sa résidence pour le rassurer au sujet des contestations autour du ministère de la Défense, lui affirmant que la situation a été maîtrisée, il ajoute que le président s’était réveillé le lendemain pour se rendre compte de la trahison dont il était victime.

Reuters signale que la tension entre Béchir et Abu-Dhabi était la principale cause de sa chute, expliquant, selon des sources bien informées que le président soudanais avait sous-estimé les émiraties, qui avaient pompé des milliards de dollars dans la caisse soudanaise dans un but bien précis.

L’agence affirme également que quelques jours avant la destitution du président, Goche avait contacté des prisonniers politiques et des groupes de l’opposition soudanaise, leur demandant de soutenir un plan qui vise à construire un nouveau régime au pays, et leur promettant qu’Abu-Dhabi se chargera de soutenir le mouvement et de garantir les aides économiques nécessaires à la reconstruction du Soudan.

Le rapport ajoute selon des sources que Goche contactait en permanence les responsables des services de renseignements émiratis pour les tenir au courant des évolutions et obtenir les ordres concernant les plans à suivre.

Au final, Reuters rapporte selon des diplomates occidentaux, que les émiratis auraient proposé à Béchir une démission honorable mais il avait refusé, ce qui les avait poussés à accélérer le mouvement de contestation pour déclencher la pression populaire.

Notant que pour l’heure, le gouvernement émirati et son fidèle allié saoudien n’ont communiqué aucun commentaire sur le contenu du rapport, dans un temps où les observateurs estiment que les deux nations préparent «une version» qui leur épargnera une enquête internationale et une colère populaire.

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