Liban: le Président appelle à démasquer les « parties extérieures » portant préjudice aux intérêts du pays

Le président libanais Michel Aoun a appelé, lundi, les services de sécurité à démasquer les parties extérieures fomentant les préjudices aux intérêts économiques de son pays.

C’est ce qui est ressorti d’une réunion ministérielle qu’il a présidée en présence du Premier ministre par intérim, Hassan Diab, pour discuter de l’évolution de la situation économique et sécuritaire au palais présidentiel à Beyrouth, d’après un communiqué de la présidence libanaise.

Aoun a appelé « les services de sécurité à révéler les plans pour léser le Liban, suite à des révélations sur la présence de parties et d’organismes externes (qu’il n’a pas nommés) œuvrant pour saboter la monnaie nationale et la situation financière de l’Etat ».

Le président libanais a déclaré : « Nous assistons à une hausse injustifiée du taux de change du dollar, et cette réalité nécessite de prendre des mesures rapides et décisives pour poursuivre ceux qui manipulent les moyens de subsistance des Libanais ».

De son côté, Hassan Diab a déclaré qu’ « il y a ceux qui poussent le Liban vers l’explosion », soulignant la nécessité de couper la route à la manipulation et à la conspiration de certaines parties (qu’il n’a pas nommées non plus) contre la stabilité sociale et la sécurité nationale.

« La situation à laquelle nous sommes parvenus est d’un niveau de danger élevé. Il y a ceux qui manipulent le taux de change du dollar américain à leur guise et contrôlent le sort du pays », sans donner de plus amples détails.

Des centaines de Libanais ont manifesté ce lundi à Beyrouth et dans plusieurs villes, pour la sixième journée consécutive, contre la détérioration des conditions de vie, la dégringolade du taux de change de la monnaie locale par rapport au dollar et l’inflation.

Dans un contexte de polarisation politique sévère, le Liban traverse une crise politique et économique, la pire depuis la fin de la guerre civile, car il n’a jusqu’à présent pas été en mesure de former un nouveau gouvernement, depuis la démission du gouvernement Diab le 10 août 2020, six jours après une explosion catastrophique dans le port de la capitale, Beyrouth.

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