Libye : Fermeture d’un des plus grands champ pétrolier

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Le président du conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale, Faiz el-Sarraj et le président de l’entreprise nationale du pétrole, Mustapha Sanaa Allah sont parvenus à un accord sur la levée de la force majeure sur le plus grand gisement pétrolier du pays El Charara. Cet accord a eu lieu en marge de la visite des deux hommes à Abu Dhabi, mardi, selon un communiqué du cabinet d’el-Sarraj.

Le communiqué n’a pas précisé si Khalifa Haftar ou son représentant, a participé à cet entretien. Les forces de Haftar sont parvenues récemment à contrôler la zone ou se situe le gisement El Charara.

Des médias locaux ont indiqué que Haftar était à Abu Dhabi, du lundi au mardi. Il aurait refusé de rencontrer el-Sarraj. Ce dernier aurait réclamé de mettre l’institution militaire sous contrôle civil.

L’entreprise nationale du pétrole en Libye a décrété en juin 2018 « l’état de force majeure » au gisement pétrolier El Charara. Cette mesure a engendré l’arrêt de la production jusqu’à la mise en place d’un nouveau dispositif sécuritaire.

La production au niveau de plateforme pétrolière n’a pas repris malgré le contrôle de l’installation par les forces de Haftar depuis la semaine dernière.

L’accord entre el-Sarraj et Sanaa Allah, stipule que l’entreprise nationale du pétrole mettra en place les mesures sécuritaires garantissant la sécurité du personnel et des infrastructures de l’installation. L’objectif est d’éviter la reproduction des événements qui ont mené à l’arrêt de la production et le blocage du gisement.

El-Sarraj a déclaré que « le pétrole libyen appartient à tous les libyens, c’est une richesse nationale qui doit rester en dehors des tractations politiques et militaires ». Il a assuré qu’il sera intraitable avec les individus et les groupes qui « entraveront le fonctionnement de l’entreprise nationale du pétrole ». Des sanctions seront, ainsi, appliquées à tout acte menaçant ses infrastructures et son personnel.

Sanaa Allah a, de son coté, affirmé que l’entreprise procédera à la levée de la force majeure dès le départ des milices armées. Il n’a, toutefois, pas précisé l’identité de ces milices. Dans un communiqué de l’entreprise, il a assuré que toutes les mesures nécessaires à la résolution de la crise seront entreprises en application des législations nationales et internationales.

Le communiqué de l’entreprise a également affirmé en faisant allusion à l’absence de Haftar, qu’en dépit du fait que toutes les parties concernées n’étaient pas présentes, le commandement général de l’armée est appelé à garantir l’arrestation et l’expulsion des individus dont la présence, au niveau du gisement, a entraîné l’arrêt de la production. Il est inacceptable, pour l’entreprise, que les violations et agressions visant son personnel, se poursuivent.

El Charara est le plus grand gisement pétrolier en Libye, avec une capacité de production journalière de 300 mille barils. Il s’agit du tiers de la production de Brent en Lybie qui est de 1 million de barils par jour.

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