Libye : Le GNA s’oppose aux déclarations d’al-Sissi approuvées par Riyad et Abu Dhabi

Courrier arabe

Les déclarations lancées, samedi, par le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi au sujet de la Libye ont été bien accueillies par Riyad, Abu Dhabi et Washington, alors que le GNA libyen les a rejetées, estimant que c’était une implication dans les affaires libyennes.

L’Arabie saoudite

Un communiqué publié par l’agence de presse saoudienne, a affirmé que «l’Arabie saoudite soutenait l’Égypte et approuvait son droit à défende ses frontières et son peuple, et qu’elle soutenait les déclarations du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi».

Selon l’agence, «Riyad appela la communauté internationale à tenir compte de ses responsabilités et à répondre aux appels lancés par al-Sissi, afin d’arriver à une solution qui permettra de garantir la sécurité des terres libyennes».

Les Émirats arabes unis

Un communiqué du ministère émirati des Affaires étrangères et de la Collaboration internationale a indiqué qu’Abu Dhabi soutenait le discours d’al-Sissi.

«Les Émirats arabes unis sont aux côtés de l’Égypte et soutiennent les mesures que cette dernière entreprend pour protéger sa sécurité et sa stabilité des évolutions inquiétantes en Libye», avait noté le communiqué, en félicitant «la préoccupation affichée par le Caire dans le but de stopper les bains de sang des frères libyens et de favoriser les conditions pour instaurer un cessez-le-feu en urgence et de lancer des négociations politiques sous l’égide des Nations unies».

Washington

De même, le département d’État américain a estimé que «les déclarations du président égyptien affirmaient l’importance de la collaboration entre la Libye et ses voisins et les parties étrangères, dans le but d’instaurer un cessez-le-feu à Syrte et à al-Jofrah, pour éviter que le conflit ne s’aggrave».

Le communiqué du département d’État indiqua que «Washington soutenait les efforts fournis par l’Égypte, dans le but de favoriser le retour aux tables des négociations, sous l’égide des Nations unies, et avec la participation d’un grand nombre de parties libyennes».

Il affirma que «les États-Unis soutenaient les Libyens qui veulent mettre fin à l’implication militaire et qui désirent appliquer le blocus d’armement imposé par l’ONU», estimant que «la feuille de route de la stabilité libyenne devra inclure le cessez-le-feu, la reprise immédiate de la production pétrolière et le lancement de l’opération politique».

La Libye

Par ailleurs, le président du Haut conseil d’État libyen, Khaled al-Mechri estima que «les déclarations du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi étaient une atteinte à la souveraineté de la Libye, insinuaient une implication aux affaires libyennes».

À son tour, le parlement libyen à Tripoli, a demandé au GNA de se préparer pour répondre politiquement et opérationnellement «aux menaces» du président égyptien, appelant «à ce que l’offensive soit prise au sérieux et à ce que les options disponibles soient minutieusement étudiées pour répondre au moment adéquat».

De sa part, Mohamed Ammari Zayed, le membre du Conseil présidentiel du GNA a affirmé «qu’il n’y avait aucune ligne rouge à l’intérieur des frontières et des terres libyennes», en refusant les tentatives qui visent à diviser le peuple et la géographie libyenne.

Rappelons dans ce contexte, qu’al-Sissi avait signalé «qu’il était légitime pour l’armée égyptienne d’intervenir en Libye, si la sécurité et la stabilité de l’Égypte étaient menacées», poussant les observateurs à redouter un des pires scénarios de la guerre libyenne si le Caire venait à s’impliquer militairement.

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