Sur Twitter, des comptes saoudiens lancent une campagne raciale contre les habitants de l’Afrique du Nord

Courrier arabe

Une campagne s’est lancée, sur Twitter, par des comptes se présentant comme étant des pays du Golfe, notamment d’Arabie saoudite, rejetant et attaquent les habitants de l’Afrique du Nord et estimant que ses derniers n’étaient pas des Arabes mais des Berbères et des Amazighs et que seule la population de la région du Golfe était arabe.

Cette campagne, perçue par les observateurs comme «porteuse de contenu racial et d’une incitation à la haine»,  s’est présentée au moment des violentes attaques de Dijon, en France, qui s’étaient déclenchées entre des Tchétchènes et des jeunes d’origine maghrébine, qui se sont présentés comme étant des Arabes défiant les Tchétchènes qui avaient attaqué leur région.

Des comptes saoudiens derrière  la campagne

Ainsi, le hashtag «#Arabes» fut lancé sur Twitter, à travers lequel des internautes se sont présentés comme étant des citoyens des pays du Golfe, majoritairement d’Arabie saoudite, et demandant que le mot «Arabe» ne soit pas attribué à la communauté maghrébine en France.

Ils ont exigé que les Maghrébins soient appelés «Amazighs ou Berbères», signalant que les Arabes étaient seulement les citoyens du Golfe.

Les comptes avaient publié des tweets en anglais, ce qui poussa les observateurs à poser des questions sur leurs véritables identités, tout en dénonçant la campagne qu’ils qualifièrent «d’extrémisme raciale, visant à ancrer la division entre les Arabes et les Amazighs».

Certains comptes avaient publié une étude scientifique du magazine «National Geographic», qui indiqua que l’ADN de 88% des habitants de l’Afrique du Nord affirmait que ces derniers étaient d’origine amazighe et que seulement 4% d’entre eux étaient des Arabes.

D’autres ont publié des cartes avec des frontières géographiques qui délimitaient les territoires des Arabes, des Amazighs et de tant d’autres races, insistant à ce que la région du Golfe était la seule où se trouvaient des Arabes.

La densité de cette campagne et son large champ d’activité, a suscité des interrogations auprès des observateurs, qui se sont interrogés sur l’identité de la partie se trouvant derrière ce type de pratiques. Ils ont appelé les responsables à entreprendre au plus vite des mesures pour stopper ces publications, signalant qu’elles risquaient de déclencher une haine entre les différentes populations.

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