L’Italie demande à l’Egypte une « réponse complète et adéquate sur le meurtre de Regeni»

Le président italien, Sergio Mattarella, a demandé lundi aux autorités égyptiennes une « réponse complète » et une « coopération entière » concernant le meurtre de l’étudiant italien, Giulio Regeni, survenu au Caire en 2016.

La déclaration du président italien intervient à l’occasion de la commémoration du cinquième anniversaire de l’enlèvement de Regeni dans la capitale égyptienne, rapporte la chaine pan-européenne « Euronews ».

Mattarella a déclaré lundi dans un communiqué qu’il s’attend à ce que le Caire « coopère pleinement » au sujet du meurtre de l’étudiant italien.

Et d’ajouter, « Nous attendons une réponse adéquate et entière des autorités égyptiennes, conformément à ce que nos diplomates ont exigé sans répit à cet égard ».

« En cette douloureuse commémoration, je renouvelle l’espoir d’un engagement commun et convergent pour arriver à la vérité et traduire en justice les auteurs du crime », a déclaré Mattarella.

Mercredi, le parquet de Rome a officiellement demandé l’ouverture d’un procès contre 4 officiers égyptiens de la Sûreté nationale, mis en cause dans l’assassinat de Regeni.

Dans son acte d’accusation, le procureur général de Rome, Michele Prestipino, a inculpé le général de division Tariq Saber, les colonels Asser Kamal et Hicham Helmi et le lieutenant-colonel Magdi Abdel Al Sharif pour « enlèvement, torture et meurtre».

Le Caire a rejeté les accusations et a parlé d’un « gang» aux fins de vol, qui use de faux documents de sécurité.

Regeni, 26 ans, est un étudiant de l’Université de Cambridge, qui menait une recherche de doctorat au Caire sur les syndicats égyptiens, avant de disparaitre pendant neuf jours. Son cadavre a été retrouvé avec des traces de torture en février 2016.

Après la découverte du corps de Regeni, les relations entre Le Caire et Rome ont connu une nette tension, en particulier au regard des accusations portées par les médias italiens aux services de sécurité égyptiens, d’être impliqués dans la torture et le meurtre du jeune étudiant, ce que Le Caire a nié à plusieurs reprises.

Quitter la version mobile