L’Italie se tourne vers l’Algérie et rejette l’invitation de l’Égypte au sujet de la crise libyenne

Courrier arabe

Au moment où l’Italie a annoncé que l’Algérie partageait avec elle la même vision au sujet du dossier libyen, des sources égyptiennes ont raconté que Rome avait refusé de répondre à l’invitation que lui avait lancée le Caire, pour participer à une réunion, aux côtés de la France, de la Grèce, des Émirats arabes unis (EAU) et de Chypre, au sujet des évolutions libyennes.

Le gouvernement italien a noté qu’«un appel téléphonique, qui avait eu lieu samedi, entre la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, Marina Sereni, et le secrétaire d’Etat algérien, chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger, Rachid Bladehane, suite auquel Rome et Alger se sont affirmés dans la même ligne, concernant la crise libyenne».

Selon le communiqué, la responsable italienne avait signalé que «son pays s’engageait à soutenir les efforts fournis pour parvenir à un cessez-le-feu et à reprendre le dialogue politique, sous l’égide des Nations unies, et dans le cadre des débouchés de la Conférence de Berlin, tenue en janvier dernier», précisant «qu’il était important d’avancer, au plus vite possible, pour désigner le futur émissaire des Nations unies pour la Libye».

«Les deux parties (l’Algérie et l’Italie) ont approuvé l’importance de relancer la collaboration politique et l’économique sécuritaire entre elles, à travers l’organisation de réunions de haut niveau entre les responsables gouvernementaux, au sujet des affaires à intérêt commun, dès que les conditions sanitaires des deux pays le permettront», avait ajouté le communiqué du gouvernement de Rome.

L’Égypte se fait rejetée  

Dans ce même contexte, des sources égyptiennes ont raconté au site «al-Araby al-Jadeed» que «Rome avait refusé de participer à la réunion des MAE des pays méditerranéens – où les EAU étaient présents- après avoir consulté l’agenda de la réunion, et estimé qu’il ne convenait pas à sa diplomatie».

«Rome insista à refuser les récentes pratiques commises par les milices de Haftar, spécialement le bombardement des quartiers civils et des institutions à Tripoli, l’absolution de l’accord de Skhirat et son auto proclamation unilatérale comme chef de l’État libyen», expliqua les sources.

Elles ajoutèrent : «Le Caire avait demandé à Rome de collaborer avec elle, lui expliquant qu’elle pouvait garder ses réserves concernant les points qui ne conviennent pas avec sa position internationale».

Elles continuèrent, en notant que «Rome avait refusé la proposition, et qu’elle avait souligné que la Turquie -qui soutient le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA)- n’était pas l’ennemi de l’Italie, et que cette dernière ne voulait prendre aucun pas, qui risquerai de créer une crise au niveau des relations qui lient les deux parties».

Sur ce, il importe de rappeler que la réunion, dont il est question avait diffusé un communiqué, appelant les parties libyennes à respecter la trêve, sans aborder les attaques intensives que mènent Haftar contre les civils, en représailles aux échecs que ses milices ne cessent d’essuyer sur les fronts du combats face aux forces du GNA.

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