Mohamed Morsi.. premier anniversaire de décès commémoré par des personnalités arabes et sur les réseaux sociaux

Courrier arabe

À l’occasion du premier anniversaire du décès de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, plusieurs personnalités arabes se sont exprimés, se rappelant de la barbarie du régime d’Abdel Fatah al-Sissi et regrettant la perte d’un homme qui fut le symbole de la démocratie arabe.

Pour célébrer la mémoire de Morsi, le site «Arabi 21», avait organisé mardi, une cérémonie à Istanbul, intitulée «le première anniversaire de la mort de Mohamed Morsi …où en est le printemps arabe ?», où la participation de plusieurs personnalités fut marquée.

Marzouki pleure le symbole de la démocratie

L’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, a déclaré : «Quelles que soient nos appartenances politiques et quels que soient nos conflits avec les islamistes, nous estimons que Mohamed Morsi est le martyr de la démocratie et nous continuerons chaque année, à célébrer sa mémoire et nous nous souviendrons de la barbarie dont il fut victime».

À travers un audio transmit lors de la cérémonie, Marzouki signala que «les putschistes paieront cher», affirmant que «l’histoire ne leur pardonnera jamais la manière avec laquelle ils avaient traité le défunt président Mohamed Morsi».

Il a également critiqué «la position honteuse des démocraties occidentales», déplorant le fait qu’elles aient fermé les yeux sur les violations commises contre les droits de l’homme et aux pièges tendus contre la démocratie.

Yacin Akatay regrette le symbole de la résistance

De son côté, Yacin Akatay, le conseiller du président turc a déclaré que «personne ne pouvait oublier le président Mohamed Morsi», affirmant qu’il était devenu «un des symboles de la résistance, comme l’était Omar al-Mokhtar (le chef de la révolution populaire en Libye)».

Il estima, lors de son intervention, que «la manière, dont Morsi fut assassiné, reflétait les crimes que le système international organise à travers son consentement».

Il signala que la démocratie et l’islam pouvaient facilement se concordaient sans problème», affirmant que «si les constitutions du monde islamique étaient appliquées, la situation de ses pays aurait pu être différente de celle vécue aujourd’hui».

Khaled al-Mechri estime que la Libye est confrontée à la même situation

De sa part, le président du Haut conseil d’État en Libye, Khaled al-Mechri, a envoyé un mot écrit, dans lequel il indiqua que «son pays faisait face à une anti-révolution, similaire à celle qui a mis fin à la vie du défunt Mohamed Morsi».

Il nota qu’«au niveau arabe, Morsi est devenu le symbole de la révolution populaire et des mouvements de libération», signalant que «la Libye en était impliquée, car elle avançait avec confiance pour achever les buts de la révolution du 17 février et éliminer les putschistes».

Les réseaux sociaux pleurent aussi la mémoire de Morsi

La journaliste algérienne, Ania el-Afandi nota sur son compte officiel : « après 5 années passées en cellule d’isolement, d’injustice, de négligence médicale et de tyrannie, ce jour marque le premier anniversaire de la mort du première président égyptien élu démocratiquement», rappelant qu’il avait rendu son âme lors de son procès.

De son côté, Fahd al-Ghofaili, chercheur et activiste intéressé par la situation du monde arabe a publié une vidéo, incluant un discours de l’ancien directeur du Mossad israélien.

Al-Ghofaili a écrit un commentaire, utilisant les propos de l’ancien responsable israélien : «Mohamed Morsi nous a traités de porcs, il n’a jamais rencontré de comité israélien, mais après l’arrivée d’al-Sissi en tête du pouvoir, nous dormons mieux».

Il nota à la fin : «C’est pour cette raison qu’ils l’ont tué», laissant entendre une injustice et un complot organisé à haut niveau.

Il est important de rappeler que Mohamed Morsi fut interpellé en 2013 après le coup d’État militaire mené par al-Sissi, son général de garde à l’époque. Après 5 ans passés en prison, le premier président égyptien élu démocratiquement par son peuple décéda suite à une attaque cardiaque, au sein de la salle de tribunal, où son procès se tenait à huis clos.

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