Saïed a conclu un accord secret en Égypte, affirment des informations

Courrier arabe

Des informations publiées sur les réseaux sociaux ont signalé que «Kaïs Saïed était parti secrètement en Égypte pour conclure un accord en fonction duquel il s’est engagé à soutenir Fathi Bachagha en Libye, en échange d’un soutien économique offert à Tunis, par le milliardaire égyptien Najib Sawiris».

Alors qu’aucune déclaration officielle ne fut présentée à ce sujet, les propos avancés sur les réseaux sociaux ont été appuyés par les déclarations d’un ancien ministre tunisien et confirmés par la visite qu’organise actuellement l’homme d’affaires égyptien en Tunisie.

Saïed est parti au Caire à bord d’un avion de l’est libyen 

L’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, avait posté une publication sur son compte Facebook, affirmant que «le président Kaïs Saïed était parti secrètement en Égypte, pour demander à Abdel Fatah al-Sissi de convaincre les pays du Golfe de sauver la Tunisie de l’effondrement économique qui la menace».

Il avait affirmé qu' »un avion était venu de l’est libyen pour le transporter secrètement au Caire », indiquant qu’«au Caire, Saïed avait rencontré le chef des renseignements généraux égyptiens, Abbas Kamil, Abdel Fatah al-Sissi, ainsi que l’homme d’affaires, Najib Sawiris».

Un compromis conclu en secret

De leurs parts des médias avaient apporté plus de détails sur l’affaire, racontant que «l’avion du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, était atterri à l’aéroport de Tunis, pour emmener secrètement le président tunisien, Kaïs Saïed, au Caire, où il avait rencontré plusieurs personnalités».

«Une fois au Caire, Saeïd s’est entretenu avec le chef des renseignements secrets, Abbas Kamil, l’homme d’affaires chrétien, Najib Sawiris, ainsi que le président Abdel Fatah al-Sissi, mais la rencontre avec ce dernier n’était que formelle», avaient-ils ajouté.

Ils précisent : «La réunion avec Kamil était très dangereuse, car un accord secret fut conclu entre les deux parties. Les Égyptiens ont demandé à ce que la Tunisie offre le soutien logistique au libyen Fathi Bachagha, pour qu’en échange le Caire œuvre à sauver la Tunisie de sa crise économique, et c’est pour cette raison que Najib Sawirs fut convié en urgences».

Selon les médias, «La rencontre avec Sawiris fut arrangée par les Égyptiens pour faire croire à Kaïs Saïed que l’argent va couler en Tunisie».

Ils affirmèrent que «d’habitude ce genre de visites étaient menées par Nadia Akacha (directrice du cabinet du président, mais la démission de cette dernière et le fait que Kaïs Saïed n’a plus confiance en personne l’ont poussé à partir personnellement au Caire.

L’Algérie a eu son mot à dire 

Les médias notèrent aussi que «l’Algérie a su au sujet de ces rencontres secrètes, alors elle a organisé une réunion avec Abdelhamid Dbeibah pour lui affirmer son soutien et insister sur le fait que la seule autorité légitime en Libye est la sienne».

Selon eux, «Saïd avait commis une erreur, car l’Égypte (consciente de la gravité de cette initiative) avait préféré rester dans l’ombre, et pousser la Tunisie vers la gueule du loup.

La visite de Sawiris à Tunisie confirme les informations

Au milieu de ses évolutions, l’homme d’affaire égyptien, Najib Sawiris, a été reçu mercredi 27 avril à la bourse de Tunis, dans le cadre d’une visite d’affaires qu’il organise au pays.

Najib Sawiris est le 3e homme riche au monde arabe, avec une fortune estimé à 3,4 milliards de dollars en 2022.

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