Malgré le bilan lourd de cinq morts et plusieurs blessés.. les Soudanais continuent leurs contestations

Courrier arabe

En réponse à l’appel lancé par le mouvement contestataire des Forces de la Liberté et du Changement (FLC), des dizaines de milliers de soudanais sont sortis dans tout le pays pour participer à la marche millionnaire, et alors que le Conseil militaire transitionnel (CMT) a promis de combattre les intrus, les balles des forces de l’ordre ont fait tomber cinq morts et plusieurs blessés dans différentes régions du Soudan.

Ayant pour thème «les caravanes des martyres et la transition du pouvoir aux civils», des témoins racontent que la marche a rassemblé une grande masse populaire dans les rues de la capitale Khartoum, et que la police avait bloqué les routes, et attaqué au gaz lacrymogène les manifestants qui tentaient de se diriger vers le palais de la république.

Au même temps, l’agence «Reuters» a annoncé que des centaines de manifestants tentaient d’atteindre le ministère de la Défense à Khartoum, et que les forces de l’ordre avaient tiré des coups de feu en l’air pour éloigner la foule.

De son côté, la chaîne d’information al-Jazeera a affirmé selon des sources, qu’au moins 30 manifestants ont été touchés lors d’une tentation de dispersion violente menée par les forces de l’ordre à Oum Dermane, ajoutant qu’un mort et plusieurs blessés ont été signalés lors de manifestations au nord du pays.

Dans le même contexte, les activistes soudanais ont diffusé les photos des agressions violentes commises par les forces de l’ordre, précisant celle d’un manifestant touché par balle à la tête, alors qu’il participait à la marche pacifique à Khartoum.

Par ailleurs, le CMT avait annoncé hier, que le FLC serait responsable des conséquences de la marche, déclarant que des intrus infiltrés au milieu de la population visent à saccager les structures importantes de la nation et à programmer des émeutes, il affirme qu’il ne pardonnera aucun acte qui nuira à la sécurité du pays et des citoyens et qu’il punira sévèrement les coupables.

Il convient de signaler que les Soudanais insistent sur un pouvoir civil en tête du pays depuis le destitution du président Omar el-Béchir, mais après l’impasse du long marathon des négociations entre les militaires et le FLC, la contestation, qui a vite compris que le changement ne se fera pas sur les tables de dialogue, a décidé de lancer la pression vers un autre niveau.

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