Sources : Détails des messages d’avertissement envoyés par Alger au Caire, au sujet de la Libye  

Courrier arabe

Des sources diplomatiques égyptiennes ont affirmé que «le Caire avait reçu des massages venant d’Alger, le mettant en garde contre les risques qui pourront résulter du soutien égyptien au gouvernement de Fathi Bachagha et des alliances qui sont tissés avec les groupes armés de l’ouest».

Les sources, proches du comité chargé de suivre le dossier libyen, ont raconté au journal al-Araby al-Jadeed : «L’Algérie affirma que si une nouvelle guerre se lance contre Tripoli, alors elle interviendra militairement au soutien du gouvernement de Dbeibah et de ses forces armées».

«Alger a parlé après que la Caire a tenté de la poussé au soutien de Bachagha»

Selon les sources, «Alger a envoyé ses messages, après que le Caire a tenté de la convaincre de reconnaitre le gouvernement de Bachagha et de l’inviter à visiter l’Algérie, comme elle avait fait avec Dbeibah».

Elles ajoutent : «Les services de renseignements militaires égyptiens avaient aussi mené des contacts avec des groupes armés, et avaient dirigé des médiations entre Tunis et Fathi Bachagha, pour permettre à ce dernier de rencontrer des politiciens et les chefs des fractions armées, sur les terres tunisiennes, vu qu’il ne peut entrer à Tripoli».

Le président algérien parle à son homologue égyptien

Les sources signalèrent aussi que «le président algérien Abdelmajid Tebboune avait parlé par téléphone à son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, pour s’échanger les vœux de l’aïd el Fitr et discuter du sujet libyen».

«Le président algérien avait demandé au Caire de respecter les choix d’Alger, comme cette dernière respecte les choix égyptiens», avaient-elles noté.

Elles avaient aussi indiqué que «le président algérien a affirmé à al-Sissi que Dbeibah était sérieux au sujet du lancement des élections et insistait à ramener la stabilité pour la Libye».

«Alger a compris le jeu du Caire»

Les sources avaient aussi raconté : «Alger a refusé de rejoindre la position du Caire, au soutien de Bachagha, après avoir compris que l’Égypte cherche à se présenter comme force active sur la scène africaine, en s’impliquant dans les crises des différents pays du continent africain».

«Alger s’est mise en colère en apprenant que le Caire avait organisé les sessions de dialogue entre les députés du parlement du l’est et le Conseil supérieur de l’Etat», avaient-elles ajouté.

Elles expliquent aussi : «Le Caire et Alger n’arrivent plus à trouver un terrain d’entente, depuis que l’Égypte tente de mettre la main sur le dossier du barrage de la Renaissance et encercler l’Éthiopie, ce qu’Alger refuse».

Il est à rappeler que le président algérien avait officiellement annoncé le soutien de son pays au gouvernement de Dbeibah, et avait insisté à ce que «la résolution de la crise libyenne doit passer par le peuple libyen qui sera le seul à choisir son nouveau gouvernement».

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