Sources : «Les Émirats arabes unis cherchent à entraver la réconciliation entre les pays du Golfe»

Courrier arabe

Des sources privées ont raconté que «les Émirats arabes unis (EAU) cherchaient à entraver la réconciliation que les pays du Golfe tentent de mettre en œuvre», signalant que «le Koweït se battait pour réaliser des progrès, dans le dossier, en mémoire de son émir décédé, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah».

Les sources ont raconté au journal al-Araby al-Jadeed que «des dialogues s’étaient tenus à huis clos entre des responsables émiratis et des parties américaines», signalant que «ces dernières espéraient, grâce la participation du Koweït, résoudre la crise, pour marquer un exploit au nom du président Trump».

«Lors des dialogues, les Émiratis ont affirmé qu’ils étaient prêts à multiplier leurs efforts dans le dossier de la normalisation avec Israël et d’accélérer son rythme avant les élections présidentielles, à condition que le dossier de la réconciliation des pays du Golfe reste au placard», avaient raconté les sources.

Elles ont ajouté : «Il est regrettable que les EAU engagent des parties pour déclencher des crises à l’intérieur du Koweït, dans le but de mettre des pressions au gouvernement et de détourner son attention pour l’empêcher de jouer un rôle régionale», indiquant que «même des campagnes médiatiques avaient été lancées contre le Koweït, par des médias connus pour leur alliance à Abu Dhabi».

L’Arabie saoudite semble tendre la main à la réconciliation

Les sources ont également signalé que «le roi saoudien, Salmane ben Abdelaziz, avait voulait que la crise du Golfe se termine au plus vite possible», expliquant que «désormais le roi Salmane est le dernier des grands chefs du Golfe, et la conservation de l’unité du Conseil coopératif du Golfe (CCG) dépendra de sa bienveillance».

«Le roi Salmane doit agir, son royaume risque de reculer au niveau régionale, cédant la place aux Turcs qui se sont déjà répartis dans le Golfe», avaient-elle souligné.

Des rapports médiatiques avaient révélé que le roi Salmane avait informé l’émir du Koweït «qu’il était prêt à collaborer dans le dossier de la réconciliation» et les sources ont bien confirmé l’information.

L’Égypte prépare aussi des mouvements

D’un autre côté, une source égyptienne a affirmé au journal «qu’une approche émirato-égyptienne étudiait le dossier de la réconciliation des pays du Golfe», indiquant que «la position du Caire était similaire à celle d’Abu Dhabi».

«Les propos qu’al-Sissi avaient prononcés, lors de la réunion culturelle des forces armées, affirmant qu’il ne fera pas de réconciliation avec ceux qui cherchent à détruire le pays, portaient un messages aux mouvements en cours pour conclure la réconciliation avec le Qatar», avaient-elles détaillé.

Rappelons que la crise du Golfe fut à l’origine du blocus imposé au Qatar, le 5 juin 2017, par les EAU, l’Arabie saoudite, le Bahreïn et l’Égypte, après avoir accusé Doha de soutenir le terrorisme et d’entreprendre des relations avec l’Iran.

Le Qatar qui avait toujours démenti les accusations, dénonçant une tentative d’atteinte à sa souveraineté, avait constamment tendu la main au dialogue, et n’avait jamais cessé d’appeler à la préservation de l’unité du CCG.

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