Tunisie: 21 associations demandent au Président une date limite des mesures exceptionnelles imposées au pays

Courrier arabe

En Tunisie, 21 associations humanitaires ont demandé au président Kaïs Saïed «de mettre une date limite aux mesures exceptionnelles imposées au pays», tout en mettant en garde, contre les risques de la prolongation illimitée qu’il avait annoncée le 24 août.

L’agence de presse turque, Anadolu indiqua que «21 organisations, dont (3_10 pour l’Appui au Processus de Transition Démocratique), (Vigilance For Democracy And The Civic State), (CRLDH Tunisie), (ADLI) et (Centre de Tunis pour la liberté de la presse), avaient signé un communiqué commun s’adressant au président Kaïs Saïed».

Le communiqué demanda que la date limite des mesures exceptionnelles imposées au pays soit définie et exigea qu’un dialogue national, sur la manière d’établir la réforme politique dont le pays a besoin, soit organisé.

Les ONG ont également demandé à ce que tous les partis politiques, les ONG, et les personnalités nationales (à l’exception de celles qui sont impliqués dans des affaires de corruption politique) soient conviés au dialogue national, afin de contribuer à la réforme politique, institutionnelle, économique et sociale, qui répondra aux besoins de la Tunisie.

Le pays est menacé par ces mesures  

Les 21 organisations ont mis en garde contre les risques qu’en court le pays à l’ombre de la propagation illimitée de l’Etat d’urgence et des mesures exceptionnelles, et au moment où le Président détient toutes les autorités, en l’absence de vision future.

Elles expliquèrent qu’«une telle situation représentait un danger pour le futur de la démocratie en Tunisie, et compliquait encore plus la situation du pays, en envoyant des messages négatifs à ses partenaires».

Elles ont aussi demandé que «l’institution militaire soit écartée de la politique, que le tribunaux militaires ne soient utilisés pour juger les civils, que l’indépendance de l’autorité  juridique soit assurée, et que le Haut conseil de la justice soit sollicité, avant d’entreprendre les décisions qui interdisent aux juges de voyager ou qui les assignent à résidence».

Au final, les ONG ont fait part de leur inquiétude, à l’ombre des arrestations et des interdictions de voyage qui a ciblé les députés, les hommes d’affaires et les juges, espérant que leur cri soit entendu par le Président.

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