Tunisie/ Covid-19 : mesures gouvernementales exceptionnelles pour endiguer l’épidémie

Le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a annoncé, samedi, de nouvelles mesures exceptionnelles pour endiguer la rapide progression du coronavirus dans le pays.

C’est ce qui ressort d’un discours adressé par Mechchi à la population, diffusé samedi soir par la chaîne de télévision publique ainsi que par des chaînes privées.

« Les nouvelles décisions seront en vigueur pour une période de deux semaines », a déclaré Mechichi.

Selon le chef du gouvernement tunisien, ces décisions prévoient de rendre obligatoire le port du masque de protection dans tous les espaces publics fermés et dans les transports en commun.

Toutes les manifestations et tous les rassemblements, qu’ils soient de nature culturelle, sportive, politique, scientifique ou commerciale, ainsi que les célébrations à caractère public ou privé seront interdits dans tous les espaces.

Parmi les décisions annoncées figurent également l’application stricte des protocoles sanitaires dans les établissements d’enseignement, les établissements de formation, les institutions sociales et les espaces ouverts au public, de même que la fermeture immédiate de tout espace qui n’appliquerait pas ces protocoles.

Et le chef de l’exécutif tunisien d’ajouter qu’il n’y aura pas de place pour le laxisme ou la complaisance dans le traitement des éventuelles infractions.

Mechichi a annoncé la modification du système de travail avec un allègement des horaires, à l’exception de certains secteurs vitaux comme la sécurité, la santé et l’éducation.

Quant aux régions où les contaminations se multiplient rapidement, le chef du gouvernement tunisien a déclaré qu’il avait donné instruction aux gouverneurs « d’appliquer une quarantaine locale pour une période de deux semaines en annonçant l’imposition d’un couvre-feu dans leurs régions avec interdiction de circuler, ainsi que l’obligation de porter un masque de protection y compris dans les espaces ouverts, de même que la suspension des prières du vendredi ».

Le nombre de lits équipés en oxygène passera de 400 dans le secteur public à plus de 1 200, et de 150 actuellement dans le secteur privé à plus de 700 lits, avant la fin du mois d’octobre.

Les lits de réanimation destinés aux patients atteints de covid-19 dans le secteur public passeront également des 95 actuels à 220 lits, et dans le secteur privé de 100 à 200 lits d’ici début novembre.

Hichem Mechichi a finalement souligné qu’ « il est hors de question de revenir à un confinement total, car rien ne prouve scientifiquement que c’est une solution effective pour limiter la propagation du virus ».

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