Tunisie: des milliers de travailleurs manifestent contre la détérioration de la situation économique

Répondant à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT Principal syndicat du pays), des milliers de travailleurs se sont rassemblés, dimanche, à Sfax, dans le sud de la Tunisie, pour protester contre l’arrestation de syndicalistes (accusés d’avoir agressé un député) et la détérioration de la situation économique.

Les manifestants ont scandé des slogans appelant à une justice indépendante et à la libération des syndicalistes détenus.

« Nous voulons un système judiciaire juste et équitable », a déclaré Noureddine Taboubi, le secrétaire général de l’UGTT en marge de la manifestation.

l’UGTT a organisé une série de grèves et de manifestations à Sfax, durant le mois de juin, pour protester contre l’arrestation de syndicalistes le 6 avril, suite à une plainte déposée, en mars dernier, par le membre de la Coalition Al-Karama (19 députés sur 217) Mohamed Affas, accusant des syndicalistes de l’avoir agressé.

Concernant la situation économique, Taboubi a déclaré : « Nous rejetons l’intention de réduire les salaires et l’ingérence flagrante du Fonds monétaire international et ses diktats visant à porter atteinte à la souveraineté nationale ».

« Nous manifesterons sur la place du Bardo (devant le Parlement) au moment opportun, même si on nous empêche d’y accéder avec des barbelés, pour restaurer la souveraineté nationale, et pour réhabiliter l’éthique de l’action politique, et non pour exiger la dissolution du Parlement », a martelé le secrétaire général de l’UGTT.

Le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a averti, jeudi, lors d’une session parlementaire, de la possibilité d’un « effondrement » de l’économie de son pays après la contraction de 6% enregistré cette année, proposant un plan de sauvetage pour reconstruire l’économie.

« La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques menacent le marché local avec la perte de 130 000 emplois, qui s’ajouteront aux 650 000 chômeurs actuels », a déclaré Fakhfakh.

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