Tunisie : Le Front du salut met en garde contre «des liquidations politiques»

Courrier arabe

En Tunisie, le Front du salut national a mis en garde ce lundi, contre une vague de liquidation, menaçant les politiciens du pays, notamment le président du parti d’Ennahdha, Rached Ghanouchi.

Lors d’une conférence de presse organisée à Tunis, la capitale du pays, le président du Front, Ahmed Néjib Chebbi a déclaré : «Les opposants ne pourront pas rester les bras croisés alors qu’ils sont menacés par une vague de liquidations politiques», affirmant que «de mauvaises surprises étaient attendues les jours à venir».

«Le pays s’approche d’une vague de liquidations politiques et de compromission des libertés publiques, de la part d’un régime qui détient tous les pouvoirs» a-t-il déclaré.

Il ajoute : «Des campagnes médiatiques ont été lancées récemment pour préparer le terrain vers une série d’arrestations visant des dirigeants de premier rang», en affirmant que «ces campagnes étaient alimentées par les discours haineux du président Kaïs Saïed».

Il a également accusé le pouvoir de «cibler le président du Parlement dissous (Rached Ghannouchi), l’ancien Premier ministre (Hamadi Jebali) dans l’affaire de l’association (Namaa Tounes), ainsi que l’ancien ministre de la Défense (Abdelkrim Zbidi) dans une affaire de société privée (Instalingo) accusée de blanchiment d’argent».

Il indique: «Des dirigeants pourront être convoqués par la justice, dont l’ancien Chef du gouvernement Hammadi Jebali et l’ancien ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi. J’ai discuté avec le Chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, il m’a assuré qu’il n’a aucun lien avec l’association (Namaa) et qu’il sera entendu par la justice dans le cadre de la même affaire».

Il avait affirmé : «Ghannouchi m’a aussi dit qu’il prévoit son emprisonnement dans la période à venir», espérant que «la justice soit juste, et qu’elle respecte les libertés, et ne se plie pas aux ordres de l’autorité ni à celle des forces de pression».

De sa part, l’avocat Samir Dilou, membre au Front, a signalé que «des décisions étaient attendues à l’encontre de personnalités politiques du premier rang, durant les jours à venir», accusant la présidence d’orchestrer la scène.

«Les décisions seront lancées dans le but de satisfaire les partisans du président Kaïs Saïed», a-t-il dit, rappelant que «la majorité des magistrats révoqués avaient affirmé qu’ils avaient refusé de s’impliquer dans des règlements de comptes politiques».

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