Tunisie : Les députés dénoncent la suspension de la vie démocratique au pays

Courrier arabe

Mercredi soir, des députés tunisiens ont publié un communiqué, dénonçant la régence individuelle du président Kaïs Saïed, et refusant la suspension indéterminée de la vie démocratique au pays, ainsi que les restrictions imposées aux droits et aux libertés.

Le communiqué indiqua : «Pour le bien de l’intérêt national, nous comprenons que les mouvements du 25 juillet résultent de la situation générale, mais ceci ne veut pas dire que nous les approuvons».

Il ajouta : «Autant que députés, politiciens et citoyens, nous refusons le fait que toutes les autorités soient entre les mains d’une seule personne».

Il expliqua que «les déclarations faites par le président, et lors desquelles il avait signalé que le parlement était le pire des dangers, représentaient une violation aux règles de la démocratie».

Dénonciation des mesures générales

Le communiqué a également dénoncé «les mesures générales adoptées par les autorités, et qui visent à restreindre les libertés, en utilisant l’interdiction de voyage et l’assignement à résidence des députés, des juges, des avocats, des hommes d’affaires et des responsables».

Il a aussi rejeté «les discours et les déclarations qui condamnent les juges, les personnes et les professions, sans fondement», affirmant «qu’ils s’opposent aux principes de l’indépendance de la justice et aux conditions des procès équitables».

Il a exigé que «l’interdiction de voyage et l’assignement à résidence arbitraires et illégaux prennent fin immédiatement», exigeant que «les civils soient éloignés de la justice militaire et que l’indépendance de la justice soit conservée».

Il demanda aux députés de « réformer le système interne du parlement, pour qu’il soit adapté à ses conditions inédites, en tenant compte des données politiques et réalistes du pays».

Il est à préciser que plusieurs députés ont partagé le communiqué, pour exprimer leur inquiétude concernant la situation que traverse le pays, et soutenir leurs collègues ciblés par les mesures générales.

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