Une enveloppe suspecte provoque la cécité temporaire à la conseillère du Président tunisien (Communiqué)

La présidence tunisienne a indiqué, jeudi, que « l’enveloppe suspecte » était bel et bien adressée au président de la République Kaïs Saïed, et que la cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha, a perdu subitement la vue de manière quasi totale et s’est évanouie, à l’ouverture du courrier en question.

Par voie de communiqué rendu public jeudi, la présidence a souligné avoir « reçu lundi un courrier spécial adressé au président de la République, plus précisément une enveloppe qui ne porte pas le nom de l’expéditeur. La cheffe du cabinet présidentiel a alors ouvert l’enveloppe en question qui était vide.

À l’ouverture du courrier, l’état de santé de Nadia Akacha s’est détérioré », explique le communiqué, soulignant que la conseillère avait ressenti une syncope imminente, ainsi qu’une perte subite et quasi totale de la vue.

La Présidence a indiqué que l’un des fonctionnaires du cabinet présidentiel, présent au moment de l’incident, avait lui aussi ressenti les mêmes symptômes, mais à un degré moindre.

La Présidence a ajouté que l’enveloppe avait été placée dans une déchiqueteuse de papier avant qu’il ne soit décidé de la remettre aux services du ministère de l’Intérieur.

« Il n’a pas été possible jusqu’à présent (17h10 GMT) de déterminer la nature de la substance qui se trouvait à l’intérieur de l’enveloppe », indique la même source.

Alors que Nadia Akacha « a été transportée à l’hôpital militaire pour effectuer les tests et analyses nécessaires, dans le but de déterminer les causes de la détérioration soudaine de son état de santé », lit-on dans le texte du communiqué.

La Présidence de la République a confirmé qu’elle « n’avait pas communiqué l’information le jour même de l’incident pour éviter d’agiter l’opinion publique et de semer la confusion, cependant cette nouvelle a été relayée sur les réseaux sociaux, c’est pour cette raison qu’une clarification se devait d’être faite ».

L’institution de la Présidence de la République, a également rassuré le peuple tunisien en soulignant que « Kaïs Saïed est en bonne santé et n’a subi aucun préjudice ».

Une page Facebook intitulée « Professeur Kaïs Saïed » avait annoncé que Saïed « avait été victime d’une tentative d’empoisonnement par le biais d’un colis postal contenant la substance toxique « ricine », qui peut provoquer une mort immédiate.

Le 21 août, le substitut du procureur de la République près Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali, avait démenti des informations liées à un complot visant à empoisonner le chef de l’Etat, qui ont été relayées par le quotidien tunisien Al Chourouk. Ce dernier avait fait état d’un complot visant à assassiner le président par un homme d’affaires impliqué dans des affaires graves.

« Des informations sont parvenues au commissariat de police des Berges du Lac dans la capitale Tunis, indiquant qu’il y a un plan pour mettre une substance toxique dans le pain fourni à la présidence de la République », avait soutenu Dali.

Saïed avait réussi à démentir à sa manière la rumeur de son empoisonnement, en se rendant lui-même dans une boulangerie pour acheter son pain.

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