Voilà Comment Abu Dhabi a exploité « The Misfits » pour nuire à l’image du Qatar

Courrier arabe

L’émission «Ma Khafiya Âadham», diffusée sur la chaîne al-Jazeera, a révélé des informations inédites, démontrant le contrôle pratiqué par les EAU (Emirats arabes unis) sur le film américain (The Misfits), dans le but de nuire à l’image du Qatar et de lier son nom au financement du terrorisme.

L’émission s’est basée sur des enregistrements et des documents inédits et avait interviewé un des producteurs principaux du film, pour démontrer comment les EAU avaient exploité le film, dans le but de nuire à l’image du Qatar.

L’émission indiqua qu’«un contrat fut conclu entre l’auteur du film Robert Henny et une partie émiratie, en fonction duquel l’auteur avait bénéficié de 50 mille dollars et de 2,5% des revenus encaissés par le film, pour accorder à la partie émiratie le droit de demander des modifications illimitées au scénario du film».

Elle a souligné que «la première version du film était différente de celle modifiée», notant que «le film était à la base une histoire fictive, avant d’être exploiter pour une finalité politique, à travers les noms réels qui lui firent ajoutés».

Une version sur mesure

«Sur la nouvelle version, le nom du Qatar avait été cité 15 fois, aussi les noms de personnalités et de lieux réels furent ajoutés, et la chaîne al-Jazeera avait été démontrée intentionnellement», indiqua l’émission.

Elle ajouta : «La partie émiratie avait même demandé une scène où le cheikh Youssef al-Qaradâwî soit présenté comme un personnage incitateur à la violence».

L’émission affirma aussi qu’«une somme d’argent avait été transférée aux producteurs du film, par une compagnie dirigée par le cheikh Tahnoun ben Zayed», et souligna que «la majorité du film avait été tourné à Abou Dhabi, où la couverture et le soutien militaire officiels des autorités émiraties étaient apparents».

Il est à indiquer que le film (The Misfits) tourne sur la lutte contre le terrorisme et les Frères musulmans, au Moyen-Orient. Les faits se déroulent dans un pays fictif nommé Jazirestan, mais plusieurs des scènes furent liées à des lieux et à des noms réels du Qatar.

Depuis sa sortie, le film avait déclenché une polémique sur le message qu’il portait et les enjeux qu’il convoitait.

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