Pour la Coupe du monde Qatar 2022, le pays organisateur a promis pour la climatisation des stades une technique innovante et qui favorise le développement durable. Le Qatar a cependant refusé de breveter le système qu’il a mis en place, afin de permettre au monde entier d’en profiter.
Pour le tournoi, 7 stades sur 8 ont été équipés de ce système de climatisation, le seul à ne pas en avoir est le 974 Stadium qui sera démantelé après la compétition, et au sujet duquel les organisateurs affirment que sa position qui donne sur les eaux du Golfe lui assure une fraicheur permanente.
Un système innovent et écologique
Le système a été conçu par un professeur originaire du Soudan et qui a travaillé 13 ans pour développer cette technologie lancée à la base pour la climatisation des voitures, puis développée à grande échelle depuis que la Qatar a obtenu le droit à organiser le mondial, suite à une collaboration entre le professeur Saud Abdulaziz Abdul Ghani et le comité de la livraison et de l’héritage (chargé d’organiser la Coupe du monde).
Saud Abdulaziz Abdul Ghani assure que «le système est aussi durable que possible, et permet de protéger les joueurs des blessures, de préserver le gazon, d’éliminer l’humidité ambiante, ainsi que les odeurs corporelles dans les tribunes».
Il explique : «La climatisation des stades est alimentée par une ferme de panneaux solaires, et nous avons la meilleure isolation thermique, les meilleurs capteurs, afin d’utiliser la juste dose d’énergie dans chaque zone. Nous ne faisons pas d’excès».
Il précise : «Les panneaux solaires génèrent l’énergie nécessaire pour le refroidissement, l’air froid est ensuite poussé à l’intérieur du stade. Ensuite, on reprend une partie de l’air froid, on le purifie et on le refroidit à nouveau au contact d’une eau très froide qui circule en circuit fermé, comme le radiateur de refroidissement d’une voiture, puis on le repousse dans les tribunes et sur le terrain, avec une intensité modulable dans chaque zone, selon son exposition au soleil par exemple».
Le concepteur affirme que «ce système sera une innovation pour les pays chauds», précisant que «le Qatar a insisté à ce que le projet soit accessible à tous, en refusant de le breveter».
Il a aussi souligné qu’«au Qatar, la technique est utilisée dans les fermes de production, ce qui a augmenté leur rentabilité de façon à permettre au pays de renforcer sa sécurité alimentaire».