Deux Britanniques victimes de torture aux Émirats arabes unis se confessent

Courrier arabe

Deux ressortissants britanniques ont signalé «avoir été victimes de torture, lorsqu’ils étaient détenus aux EAU (Émirats arabes unis)», Ils ont présenté des preuves pour appuyer leurs témoignages.

Les deux Britanniques, Ali Essa Ahmed et Mathieu Hidgz,  anciens détenus aux EAU, se sont présentés mardi à Genève, devant un comité des Nations unies pour témoigner de leur vécu.

Mathieu Hidgz, a signalé «s’être rendu aux EAU en 2018, dans le cadre d’une visite d’études, mais il a été interpellé et accusé d’espionnage».

Il raconte : «J’ai été détenu dans une cellule individuelle, pour près de 7 mois, la pièce n’avait ni de fenêtres ni de lits, et j’ai été privé de contacter le monde extérieur».

De sa part, Ali Essa Ahmed a raconté «avoir été torturé avec un bâton, pour avoir porté un t-shirt faisant référence au Qatar, alors qu’il était en visite aux EAU en 2019, pour voir un tournoi de football», à l’époque où des tensions diplomatiques rythmaient les relations entre Doha et Abou Dhabi.

«J’ai perdu une de mes dents de face et mon corps porte toujours les traces des coups de bâton que j’ai reçus», a-t-il déclaré, en signalant «avoir été détenu pour près de 4 semaines, et qu’il a été accusé d’avoir fait perdre le temps de la police et de s’être fait du mal».

Les deux hommes nient les accusations qu’ils leur ont été attribuées et plaident leur innocence.

Le comité onusien signale que «les résultats des audiences seront publiés ce mois», il affirme que «même s’il ne dispose d’aucun dispositif de sanction, il pourra poursuive les pays concernés pour violations des lois».

Ceci se présente dans un temps où les EAU insistent à démentir les propos des deux hommes, affirmant «les avoir traité dignement». Avant la session, Abou Dhabi avait promis de présenter des évidences pour prouver sa position, mais elle ne s’est pas présentée aux audiences.

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