Égypte : des appels lancés pour arrêter les exécutions tandis que deux mille manifestants arrêtés depuis septembre

Courrier arabe

Des organisations internationales de défense des droits de l’homme ont exigé, samedi, l’arrêt des exécutions en Égypte, expliquant que « les exécutions actuelles étaient issues de procès politisés et injustes », tandis que des sources ont enregistré l’arrestation d’environ deux mille personnes depuis le début des manifestations en septembre.

La Fondation Adalah (justice), le Centre Al-Shihab pour les droits de l’homme et l’Organisation internationale de paix pour la protection des droits de l’homme ont publié une déclaration commune dans laquelle ils ont fait référence à la condamnation à mort de 1558 personnes par le système judiciaire égyptien dans des affaires politique, au cours des sept dernières années.

La déclaration confirme l’exécution de 80 personnes par les autorités égyptiennes, tandis que 68 autres sont sur la liste des condamnés à mort et cela malgré les recommandations internationales visant à arrêter l’exécution des peines et à rétablir les procédures judiciaires.

Les ONG ont également demandé au gouvernement égyptien d’abolir la peine de mort, de respecter le droit à la vie et d’appliquer des garanties pour des procès équitables.

Pendant ce temps, l’avocat égyptien Khaled Ali a révélé samedi, à travers sa page officielle sur Facebook que 1943 personnes avaient été détenues pendant les manifestations, expliquant que ce bilan avait été établi grâce à des témoignages d’avocats, de personnes et d’organisations de droits de l’homme publiés sur Facebook puisqu’il n’y avait pas de données officielles indiquant le nombre de personnes arrêtées durant les événements récents.

Il est à noter que selon la Coalition mondiale contre la peine de mort, l’Égypte est classée parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes au monde.

Quitter la version mobile