Égypte : le ministre des Transports critiqué pour avoir demandé aux citoyens de payer les dettes

Courrier arabe

Le ministre égyptien des Transports, le lieutenant-général Kamel El-Wazir, a été largement critiqué, après avoir déclaré : «Les citoyens doivent nous aider à payer les dettes du secteur du transport».

Lors d’une intervention télévisée, accordée à l’émission al-Hikaya, diffusée sur la chaîne MBC Masr, le ministre a déclaré : «Le citoyen n’est pas responsable de payer les dettes du secteur de transport, mais il devra se faire aux augmentations et nous aider à payer les dettes, pour que nous ne perdons pas, et cette augmentation sera la dernière».

Les citoyens ne sont du même avis

Les déclarations du ministre, jugées contradictoires et provocatrices, ont été critiquées par les Égyptiens, qui ont démontré leur colère et leur mécontentement sur les réseaux sociaux.

Dalia a écrit: « Le citoyen était-il responsable avec vous à l’administration, pour les salaires, les costumes, et la corruption, pour qu’il soit responsable de payer les dettes ? ».

De sa part, Baher a noté : «Ne serait-il pas plu correcte, pas plus difficile bien sûr, de nous expliquer le secret de l’augmentation des dettes, à chaque fois que le prix des tickets augmente ? Ceci démontre-il une corruption ? Une négligence ? Un manque de compétence?».

Il estime : «Le citoyen ne doit pas être porté responsable de votre mauvaise gestion monsieur le ministre».

Lobna Darwish a souligné: «Il présente les transports publics comme étant une marchandise, si tu n’as pas de quoi payer, tu n’auras pas».

Elle déplore toutefois le fait que «le ministre s’est exprimé comme un directeur de compagnie, sans être conscient de ce qu’il raconte, comme à son habitude».

Amr Waked s’est adressé au citoyen, lui expliquant : «Après toutes les galères que tu as traversées, l’inflation et les droits perdus, le futur obscur, on demande à ton excellence de payer les dettes du génie qui t’as infligé tous cela, pour qu’il te fasse subir encore plus».

Dans ce contexte, il importe de noter que l’économie égyptienne fait face à des situations difficiles, et n’arrive toujours pas à dépasser les crises engendrées par la pandémie du coronavirus.

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